L’influenceur algérien de 59 ans, expulsé vers l’Algérie après des propos haineux puis renvoyé en France, reste en rétention.
Son placement administratif a été prolongé de 26 jours par un juge.
Il sera jugé le 24 février pour « provocation à commettre un crime ».
« Doualemn » reste en rétention. Le juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Meaux a rejeté le recours de l’influenceur algérien de 59 ans, a indiqué dimanche le procureur Jean-Baptiste Bladier, précisant que ce placement administratif est prolongé pour une durée de 26 jours.
Interpellé à Montpellier après une vidéo postée sur TikTok et placé mardi au centre de rétention administrative de Nîmes, « Doualemn » a été expulsé jeudi après-midi vers l’Algérie d’où il a été renvoyé en France le soir même, l’Algérie l’ayant « interdit de territoire », selon le ministère de l’Intérieur.
Bruno Retailleau a estimé vendredi que l’Algérie cherchait « à humilier la France » à travers cette décision. Son collègue aux Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a renchéri en affirmant que la France n’aurait « pas d’autre possibilité que de riposter » si « les Algériens continuent cette posture d’escalade ». Sur LCI ce dimanche, le ministre de la Justice Gérald Darmanin a proposé d’annuler un accord passé en 2013 avec Alger, qui prévoit une exemption réciproque de visas de court séjour pour les titulaires d’un passeport diplomatique ou de service.
« Contexte ultra-répressif »
Le ministère des Affaires étrangères a rejeté les accusations de Paris, affirmant que « l’extrême droite revancharde et haineuse, ainsi que ses hérauts patentés au sein du gouvernement français, mènent actuellement une campagne de désinformation, voire de mystification, contre l’Algérie ».
Les avocats de l’influenceur algérien ont indiqué dimanche à l’AFP qu’ils faisaient appel de la décision de maintien de la rétention, qu’ils estiment « rendue dans une situation politique et diplomatique tendue et dont notre client fait les frais. »
« La détermination particulièrement féroce dont a fait preuve le ministre de l’Intérieur à l’encontre de Boualem s’inscrit dans un contexte ultra répressif des personnes étrangères », écrivent Mes Jean-Baptiste Mousset et Marie David-Bellouard dans un communiqué de presse.