Un nouvel indice de durabilité est mis en place sur les téléviseurs ce mercredi 8 janvier.
Il va progressivement remplacer l’ancien label, en prenant en compte de nouveaux critères.
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Le 13H
Un nouveau critère à prendre en compte. Lorsqu’on achète une télévision, la qualité de l’image ou le prix ont évidemment leur importance. Mais désormais, les consommateurs peuvent également baser leur choix sur un nouveau label, appelé indice de durabilité. « S’il dure longtemps, ça vaut le coup de l’acheter, même si le prix est un peu élevé », estime un client dans le reportage du JT de TF1 visible ci-dessus. « Si c’est fiable et si c’est vraiment informatif pour le consommateur, c’est toujours quelque chose en plus », se réjouit un autre.
Cette note sur 10, obligatoire, remplace depuis ce mercredi 8 janvier l’ancien indice de réparabilité. De nouveaux critères, comme la résistance aux contraintes et à l’usure, la facilité de maintenance et d’entretien et l’existence d’une garantie commerciale, sont pris en compte. « Aujourd’hui, 7,8 est ma meilleure note, et on peut descendre à 5 », indique Ambroise Pourtier, vendeur dans un magasin d’électroménager.
Un indice qui ne fait pas l’unanimité
Cet indice de durabilité a néanmoins une limite : les données sont fournies par les fabricants eux-mêmes et non par des spécialistes indépendants. Mais pour Ambroise Pourtier, cela reste un argument de vente. « C’est important pour le consommateur d’avoir la meilleure note possible afin d’être sûr d’avoir un produit durable, fiable », souligne-t-il.
Ça a l’air encore d’être une usine à gaz
Ça a l’air encore d’être une usine à gaz
Gérald Stéphan, vendeur dans un magasin d’électroménager
Le nouveau logo est censé être plus complet et exigeant. Mais pour Gérald Stéphan, vendeur dans un magasin d’électroménager dans le Finistère, ce label s’ajoute aux nombreux autres existants. « Ça a l’air encore d’être une usine à gaz, et donc je pense que ça ne va pas être si simple », juge-t-il.
Ce mercredi 8 janvier, à l’ouverture de son magasin, il a lui-même dû vérifier et imprimer les nouvelles notes de chacun des modèles proposés pour remplacer l’ancien indice. « La notation, et pour l’instant tous les indices que je suis en train de mettre, ils sont à quelque chose près au même niveau, donc entre 7,1 et 7,6. Je ne sais pas où est la différence », explique-t-il. Ses clients sont également dubitatifs. « L’indice ne me sert pas. C’est vraiment le conseil de mon magasin qui compte », confie une femme. « On va regarder le prix d’abord et après voir si c’est juste un point d’écart, ça peut être jouable », ajoute un autre.
Pour les associations, ce nouvel indice pourra encourager les fabricants à améliorer la qualité de leur modèle. « L’indice va aussi inciter les fabricants à faire mieux, à avoir des meilleures notes que leurs concurrents et donc à proposer des produits plus éco-conçus. Mais pour ça, il faut qu’il y ait des contrôles », met en avant Flavie Vonderscher, responsable plaidoyer au sein de l’association Halte à l’Obsolescence Programmée.
L’indice de durabilité sera appliqué au lave-linge dès avril. À terme, d’autres produits d’électroménager devraient, eux aussi, être concernés par ce nouveau label. Mais pour l’heure, aucune date n’a été annoncée.