Seul un néon discret, au coin de l’une des artères les plus en vue de Varsovie, signale l’établissement : Centre de santé Federa. Sonner à l’interphone permet d’accéder à cette clinique privée entièrement consacrée à la santé des femmes. A l’intérieur, on pourrait se croire dans un café douillet aux couleurs poudrées et aux fauteuils rembourrés, si ce n’était cette multitude de brochures informatives sur le VIH ou la pilule du lendemain. Des préservatifs sont mis en évidence sur les tables de la grande salle du premier étage, réservée aux ateliers d’éducation sexuelle ou d’autodéfense.
Sa fenêtre donne sur le va-et-vient incessant de la rue Swiętokrzyska et l’imposant Palais de la culture et de la science, « cadeau » de Joseph Staline à la Pologne communiste. Au premier étage, toujours, des divans ont été installés dans les salles où officient psychiatres et psychologues. En bas, deux cabinets de gynécologie dotés d’un équipement de pointe accueillent aussi bien des patientes issues des milieux d’affaires de la capitale que des réfugiées tchétchènes ou ukrainiennes. Pour ces dernières comme pour les personnes en situation de handicap ou bénéficiant des aides sociales, la consultation est gratuite.
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