Des Brésiliens, des Mexicains, des Espagnols, des Italiens, des Philipins… A la sortie de la chapelle Notre-Dame-de-la-Médaille-Miraculeuse, à Paris (7e), on croise des visiteurs du monde entier. Certains trimballent une valise à roulettes, d’autres un sac du Bon Marché, situé juste en face. Personne ne franchit ce porche de la rue du Bac par hasard : tous ont calé cette étape au milieu d’une journée remplie de visites dans la capitale.
« C’est une chapelle très connue au Guatemala. Toutes mes amies qui sont venues à Paris sont passées par ici », livre Olga (qui n’a pas souhaité donner son nom, comme tous les personnes citées par leur seul prénom), 60 ans, en vacances avec son fils. Maria, une Mexicaine de 57 ans, connaît cette chapelle depuis son enfance. « Mon père m’avait offert un livre sur la médaille miraculeuse. Je m’en suis souvenue il y a quelques jours, en tombant sur une vidéo YouTube. Alors je me suis dit, je ne peux pas quitter Paris sans y passer ! »
Pas très grande, très bien entretenue, située dans un quartier chic apprécié des touristes, cette chapelle parisienne aura accueilli « 3 millions de personnes en 2025 », essentiellement des étrangers, affirme le père Alexis Cerquera Trujillo, ancien missionnaire lazariste, et recteur des lieux. Un record. C’est deux fois plus que la Sainte-Chapelle (où l’entrée est payante), et à peu près autant que le Musée d’Orsay. « Il y a dix ans, on avait moitié moins de visiteurs », livre cet ecclésiastique colombien. Les commerçants situés autour en profitent largement.
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