« Personne ne souhaite revenir au Mayotte d’avant le cyclone. Au bout de notre travail, ce sera un autre Mayotte. Nous sommes là précisément pour faire mentir la fatalité », avait lancé François Bayrou, chef du gouvernement, en arrivant sur l’archipel, lundi 30 décembre au matin, avec une délégation de cinq ministres. Autant le dire : la visite se voulait ambitieuse pour ce département classé le plus pauvre de France, avant même d’être dévasté par les vents et les pluies le 14 décembre.
Dévoilé en fin de visite, le plan « Mayotte debout » se base sur un double tempo. D’abord, des mesures concrètes et rapides, fortement réclamées par la population, comme le rétablissement de l’électricité avant la fin de janvier, l’ouverture des écoles au cas par cas à la rentrée scolaire ou la reprise des vols commerciaux à l’aéroport dès le 1er janvier. Des prêts à des conditions exceptionnelles et garanties par l’Etat seront ouverts aux particuliers, tandis que les entreprises bénéficieront d’une zone franche globale pour cinq ans.
Dans une perspective plus large, mais aussi plus floue, viendra une deuxième phase, qui « dessinera un avenir différent pour Mayotte », selon François Bayrou. Ainsi, un plan d’urgence sera présenté en conseil des ministres le 3 janvier, puis soumis au Parlement sous deux semaines. Suivra une loi de refondation (une loi-programme), « conçue avec les élus locaux » et finalisée dans les trois mois. Tout en symbole, cette fois, un établissement public de refondation, sur le modèle de celui mis en place pour Notre-Dame de Paris après l’incendie, sera lancé vendredi 3 janvier « avec une haute personnalité à sa tête ».
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