Trois jeunes hommes ont été mis en examen pour tentative de meurtre à Bordeaux, après une fusillade, le soir de Noël, dans laquelle un de leur complice présumé avait été blessé mortellement, a annoncé le parquet mardi 30 décembre.
Âgés respectivement de 19, 20 et 24 ans et placés en détention provisoire, ils sont suspectés de « tentative de meurtre en bande organisée au préjudice de personnes non identifiées à ce stade », « association de malfaiteurs » et « détention d’armes en bande organisée », a précisé devant la presse le procureur de la République, Renaud Gaudeul. Deux d’entre eux sont des frères originaires de Guyane et l’un des trois a déjà été condamné pour des infractions relatives aux armes.
Condamnée, pour sa part, à plusieurs reprises pour des infractions à la législation sur les stupéfiants et sortie de prison fin novembre, la victime, âgée de 19 ans et domiciliée à Trappes (Yvelines), avait rejoint ses comparses, arrivés en train de Reims, dans un logement de l’agglomération bordelaise.
Gilet pare-balles
Tous les quatre avaient « répondu à un appel d’un individu [recherché par la police] leur demandant de se rendre à Bordeaux », où il leur a fourni une voiture volée pour se déplacer, a précisé le magistrat. Le 25 décembre au soir, ils se sont rendus sur une place du quartier populaire des Aubiers, où des coups de feu ont alors éclaté.
La victime, qui portait un gilet pare-balles, des gants et une cagoule, a été touchée à trois reprises à la tête, au niveau de l’abdomen et à la cuisse. « Le ou les auteurs » de ces tirs mortels ne sont « pas encore identifiés », a souligné M. Gaudeul.
Un fusil automatique a été retrouvé à proximité de la voiture abandonnée dans leur fuite par les mis en cause, interpellés le soir même, tandis qu’un fusil à pompe et des munitions ont été saisis dans un immeuble du quartier.
« La piste largement privilégiée est celle d’un lien avec le trafic de produits stupéfiants, compte tenu du mode opératoire » et du lieu des faits, « connu comme étant un point de deal qu’il est particulièrement difficile d’éradiquer », a déclaré le procureur, ajoutant que l’implication de personnes venues d’autres régions était un phénomène récemment observé à Bordeaux.











