« Depuis le 1er décembre, je ne suis plus directeur d’Arc en rêve », annonce d’emblée au Monde Fabrizio Gallanti, encore secoué par la nouvelle. Le 27 novembre, il inaugurait publiquement une exposition et accueillait une délégation du gouvernement basque espagnol pour lancer la deuxième édition du Prix européen pour le logement collectif – une initiative entre Arc en rêve et l’Instituto de Arquitectura de Euskadi, à Saint-Sébastien (Espagne).
La cause de son licenciement ? L’utilisation à plusieurs reprises de la carte bancaire de l’association pour l’achat de billets d’avion à destination de Montréal, où réside sa famille, pour un total de 50 000 euros. « Ces voyages avaient aussi une valeur professionnelle, ils étaient connus de l’association. Or, ils me sont maintenant reprochés pour me licencier, dans une procédure qui n’est pas légitime », se défend Fabrizio Gallanti. Il a décidé de dénoncer ce licenciement comme étant abusif.
L’achat des billets d’avion débute en 2021, année de la nomination de Fabrizio Gallanti à la tête d’Arc en rêve, centre d’architecture et d’urbanisme bordelais fondé en 1980 avec le soutien de la mairie de Bordeaux. Des voyages épinglés lors d’une enquête menée par la chambre régionale des comptes, rendue publique fin octobre. L’instance pointe ces dépenses réalisées dans un contexte « de graves difficultés budgétaires depuis 2022, liées essentiellement à des fautes de gestion », et met en lumière un déficit de 800 000 euros à la clôture de l’exercice 2022.
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