LETTRE DE BERLIN
Berlin la fêtarde pourrait-elle interdire les pétards et les feux d’artifice artisanaux le soir du réveillon ? Ce qui aurait été impensable il y a encore quelques années est devenu un débat récurrent : la virulence des festivités du passage à la nouvelle année dans la capitale allemande est telle qu’il n’est pas rare que les Berlinois la fuient ce soir-là pour les éviter.
Les médecins donnent même des conseils à l’approche des fêtes sur la meilleure façon de conserver un doigt sectionné – surtout pas avec de la glace, car cela rend la greffe plus difficile, a ainsi expliqué l’un d’eux récemment dans la presse.
La fascination des Allemands pour les feux d’artifice n’est pas limitée à Berlin, mais la ville fait office de référence. « Le Nouvel An en Allemagne, c’est le soir où tous les gens normaux, sympas, dotés de bon sens et de prudence deviennent soudain des pyromanes suicidaires, accros à la poudre à canon et en quête de sensations fortes, résume Adam Fletcher, auteur britannique de plusieurs best-sellers sur l’Allemagne, dans l’un de ses ouvrages (How to Be German, non traduit). Ils courent partout en allumant des feux d’artifice avec une totale insouciance. En Allemagne, sortir de chez soi le soir du réveillon, c’est comme entrer dans un gigantesque jeu de Bomberman, qui réunirait 80 millions de joueurs. »
Il vous reste 76.44% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
