L’alerte orange pour canicule déclenchée dimanche dans le sud-est de la France concerne treize départements jeudi et vendredi dont les Bouches-du-Rhône qui accueillent les épreuves olympiques de voile à Marseille, a alerté jeudi 1er août Météo-France.
Le Rhône, l’Isère, la Drôme, l’Ardèche, le Vaucluse, les Alpes-de-Haute-Provence, l’Hérault, le Gard, le Var, les Alpes-Maritimes et les deux départements de Corse sont maintenus en alerte orange pour des températures élevées et « nettement au-dessus des normales » et s’y ajouteront les Bouches-du-Rhône à partir de midi, a annoncé l’institut météorologique.
Jeudi, près de la Méditerranée, de la Corse à Nice en passant par le site olympique de voile à Marseille, les températures seront en hausse, comprises entre 36 °C et 40 °C. Les minimales de vendredi matin seront encore très élevées sur la zone, comprises entre 22 °C et 26 °C, localement 27 °C et resteront élevées en journée, avec 35 °C à 39 °C.
L’alerte déclenchée dimanche s’était ensuite étendue à une large moitié sud du pays, avec 39 départements concernés lundi et 41 mardi. Cette vague d’air chaud venue d’Espagne a même touché la région parisienne et certains sites olympiques. Météo-France évoque un « épisode caniculaire de relativement courte durée, mais particulièrement intense ».
Pour faire face à cet épisode, il est notamment conseillé de boire de l’eau plusieurs fois par jour, d’éviter de sortir aux heures les plus chaudes de la journée, de limiter les activités sportives et physiques. A Montpellier, les horaires d’ouverture au public de certains équipements de la ville comme les piscines ou les clubs climatisés pour les aînés sont élargis, a annoncé la municipalité. A Marseille, les piscines municipales sont gratuites à compter de jeudi tandis qu’à Nice les agents municipaux mènent des tournées téléphoniques pour s’assurer du bien-être des personnes âgées ou isolées.
« Les vagues de chaleur sont une manifestation emblématique de notre changement climatique, elles sont de plus en plus intenses, fréquentes, précoces et longues », a souligné Matthieu Sorel, climatologue, lors d’un point presse samedi de Météo-France. En France, on observait avant 1989 « en moyenne une vague de chaleur tous les cinq ans », alors que « depuis 2000 elles se produisent à une fréquence annuelle ». Ces vagues de chaleur, a prévenu le spécialiste, « seront deux fois plus nombreuses d’ici trente ans ».