Si la situation s’améliore, le trafic des trains restait perturbé ensamedi 27 juillet, au lendemain d’une attaque « massive » contre le réseau TGV, qui pour l’heure n’a pas encore été revendiquée.
- Sur les axes Nord, Bretagne et Sud-Ouest, sept TGV sur dix en moyenne vont circuler, avec des retards moyens d’une à deux heures, a annoncé la SNCF samedi matin. Le trafic sera encore perturbé dimanche « sur l’axe Nord » mais il « devrait s’améliorer sur l’axe Atlantique pour les retours de week-end ».
- Sur la ligne à grande vitesse Est, la circulation a repris normalement.
« Les agents de SNCF Réseau ont travaillé toute la nuit dans des conditions difficiles sous la pluie pour permettre une amélioration des circulations TGV sur les axes touchés par les actes de sabotage », dit encore la SNCF samedi matin. « Tous les transports d’équipes et [d’athlètes] accrédités » pour les Jeux olympiques seront au moins assurés, a précisé la SNCF.
« Atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation »
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des câbles de fibre optique passant à proximité des voies et garantissant la transmission d’informations de sécurité pour les conducteurs (feux rouges, aiguillages…) ont été coupés et incendiés à divers endroits du réseau. Pour l’heure, aucune revendication n’a été reçue. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour « détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation », « atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée » et « association de malfaiteurs ».
Les incendies volontaires ont touché des postes d’aiguillage à Courtalain (ligne à grande vitesse Atlantique), Croisilles (LGV Nord) et Pagny-Sur-Moselle (LGV Est). Un acte de malveillance a en revanche été déjoué sur la LGV Sud-Est, à Vergigny (Yonne), par des cheminots qui menaient des opérations d’entretien pendant la nuit, selon le président-directeur général de la SNCF, Jean-Pierre Farandou. Des sabotages similaires avaient eu lieu l’an dernier en Allemagne, ou sur la LGV Est, en janvier 2023.
L’attaque est survenue à quelques heures seulement de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques 2024 à Paris, alors que de nombreux voyageurs avaient prévu de rallier la capitale, suscitant une pagaille monstre dans les gares vendredi au petit matin. « Les gens qui sont les plus touchés aujourd’hui, ce sont les 800 000 voyageurs prévus ce week-end qui doivent rejoindre leurs lieux de vacances. C’est plutôt le grand chassé-croisé des vacances qui est visé plus que les JO spécifiquement », avait avancé vendredi le ministre délégué aux transports démissionnaire, Patrice Vergriete. La circulation routière a d’ailleurs été très dense vendredi pour le chassé-croisé du dernier week-end de juillet, selon Bison futé.
Situation exceptionnelle oblige, en gare des agents SNCF ont fait preuve de souplesse, laissant entrer davantage de personnes que de places assises dans les trains ou s’abstenant de contrôler des billets.