L’Observatoire français des drogues et des tendances addictives a publié une étude ce mercredi 26 juin.
Elle révèle que la consommation de cocaïne explose en France, avec une offre qui « a beaucoup augmenté ».
Toujours selon cette enquête, un adulte sur dix en a déjà consommé au moins une fois dans sa vie.
La consommation de cocaïne explose en France. C’est ce que révèle une étude de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), réalisée au cours de l’année 2023 et publiée ce mercredi 26 juin. Elle révèle surtout ce chiffre alarmant : un adulte sur dix en a déjà pris au moins une fois dans sa vie.
« La cocaïne est de plus en plus disponible. L’offre a beaucoup augmenté, avec des saisies records, dans un contexte de production en hausse considérable, un prix qui stagne – entre 60 et 70 euros le gramme – alors que la pureté augmente », rappelle à l’AFP Guillaume Airagnes, directeur de l’OFDT.
Consommation multipliée par dix en 30 ans
La Colombie, premier producteur mondial, a battu en 2022 un nouveau record avec 1738 tonnes de cocaïne fabriquées. La même année, 27,7 tonnes de poudre blanche ont été interceptées en France, selon le dernier bilan des autorités, un chiffre multiplié par cinq en dix ans. « On peut ajouter à cela la démocratisation de l’usage avec une plus grande variété de types de consommation : festives, mais aussi dans des métiers où la pénibilité est forte », précise-t-il.
En 2023, près d’un adulte sur dix (9,4%) a consommé au moins une fois de la cocaïne au cours de sa vie, contre 5,6% en 2017. L’usage actuel (au moins une fois au cours des 12 derniers mois) connaît une trajectoire exponentielle : la consommation a été multipliée par dix entre 1992 (0,3%) et 2023 (2,7%).
L’étude de l’OFDT inclut pour la première fois les usages de kétamine, de 3MMC et de GHB/GBL, trois produits de synthèse souvent prisés dans les pratiques de « chemsex », afin de décupler le plaisir sexuel, l’excitation ou l’endurance.
L’expérimentation de la kétamine, un anesthésiant détourné à des fins récréatives, atteint 2,6% chez les adultes de 18 à 64 ans et concerne majoritairement les jeunes de 25 à 34 ans (4,8%). Pour la 3MMC et le GHB-GBL, les taux d’expérimentation sont inférieurs à 1%.