A peine est-il sorti du terrain, remplacé en toute fin de match sous l’ovation du public, qu’un God Save the King était entonné par les 20 000 Anglais qui avaient pris place dans les tribunes de la Veltins-Arena, dimanche 16 juin. Jude Bellingham n’est pas encore roi en son pays, mais il est bien le joyau de la couronne anglaise. C’est grâce à son but que les Trois Lions ont remporté leur premier match de l’Euro 2024, d’une courte tête face à la Serbie (1-0).
Sa compétition, l’Angleterre l’aura lancée exactement comme sa Coupe du monde 2022, avec un premier but sur un coup de casque de Bellingham. A Doha, contre l’Iran (6-2), le ballon était venu de la gauche. A Gelsenkirchen, il est arrivé de la droite, des pieds de Bukayo Saka (13e). Le résultat fut le même : un but, une victoire et un début de compétition réussi pour les joueurs de Gareth Southgate.
Ce qui a changé depuis un an et demi, entre le Qatar et l’Allemagne, c’est l’envergure prise par Bellingham. A seulement 20 ans – il fêtera son anniversaire le 29 juin –, le milieu du Real Madrid est le patron de cette équipe anglaise, sans le brassard de capitaine que porte l’expérimenté Harry Kane. Au coup de sifflet final, il fut le premier à se lever du banc pour aller célébrer la victoire avec ses coéquipiers, devant le kop anglais.
L’Angleterre fait partie des favoris pour la victoire finale dans cet Euro, notamment grâce à la qualité de son quatuor d’attaque, composé de Bellingham, Kane, Phil Foden et Bukayo Saka. « L’un des meilleurs potentiels offensifs, si ce n’est le meilleur, du football mondial », selon Alan Shearer, ancien buteur de la sélection anglaise et désormais consultant pour la BBC.
Le chouchou du public anglais
Bellingham était le plus attendu d’entre eux après sa première saison brillante au Real Madrid. L’Anglais y a remporté sa première Ligue des champions à Wembley, le 1er juin, devant sa mère et son frère Jobe – qui joue pour le club de Sunderland – et s’y est surtout découvert des qualités offensives, avec 23 buts et 13 passes décisives en 42 matchs.
« Il a cette capacité d’arriver à temps dans la surface de réparation adverse pour être dangereux », disait de lui Carlo Ancelotti en début de saison. L’Italien a eu le nez fin en plaçant son jeune joueur plus haut sur le terrain, alors que ce dernier était considéré comme un relayeur. Southgate a eu la bonne idée d’imiter l’entraîneur du Real : depuis qu’il joue numéro 10, Bellingham a marqué trois de ses quatre buts avec la sélection, dont celui face à la Serbie.
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