La gauche, la majorité présidentielle et le RN ont sorti le carnet de chèques pour la campagne des législatives.
Chaque bloc tente de répondre aux préoccupations principales des Français, notamment le pouvoir d’achat.
TF1 a demandé à des économistes de chiffrer ces promesses électorales.
Suivez la couverture complète
Élections législatives 2024
Les candidats dégainent le carnet de chèques, des experts contactés par TF1 sortent la calculette. Samedi 15 juin, dans le cadre de la campagne des élections législatives, Gabriel Attal a promis une baisse des factures d’électricité de 15% « dès l’hiver prochain ». Cette mesure ne « coûtera zéro euro » à l’État « parce que les prix de l’électricité ont baissé et donc, mécaniquement, les tarifs payés par les consommateurs vont aussi baisser », explique Nicolas Goldberg, expert énergie chez Colombus Consulting.
Autre proposition faite par le Premier ministre : exonérer des frais de notaire les primo-accédants achetant un bien immobilier inférieur à 250.000 euros. Le coût de cette mesure est de deux milliards d’euros. Enfin, le chef du gouvernement veut une complémentaire santé publique pour les Français qui n’en ont pas à un euro par jour, censée s’autofinancer. « Un euro par jour ne suffit pas à l’auto-financer. Le coût de cette mesure est d’environ 2,1 à 2,2 milliards d’euros », indique Frédéric Bizard, économiste, spécialiste de la santé et président-fondateur de l’Institut Santé.
Le blocage des prix
À gauche, du côté du Nouveau Front populaire, figurent parmi les mesures phares le blocage des prix des biens de première nécessité, de l’alimentation et de l’énergie. « Il est difficile de dire combien cette mesure va coûter parce que cela dépendra de l’évolution des prix de l’énergie », constate Nicolas Goldberg.
Rétablir l’ISF, taxer les héritages et les superprofits : voilà comment la gauche dit financer cette promesse ainsi qu’une garantie d’autonomie pour les jeunes pour compléter leur revenu et l’abrogation de la réforme des retraites. « L’objectif de la réforme des retraites était de faire des économies de 20 milliards, donc (NDLR : avec les propositions de la gauche) on ne fait pas ces économies et c’est en 2032 qu’on verra vraiment » le coût, explique Anne-Laure Delatte, chargée de recherche CNRS à l’université Paris Dauphine-PSL.
Combien coûte par ailleurs le retour à la retraite à 60 ans promis par le Rassemblement national (RN) pour les Français qui ont 40 annuités ? « C’est compliqué de le dire. Pour l’instant, personne n’a ce chiffre mais cela se chiffre en milliards », indique Anne-Laure Delatte. Le RN ne propose pas de blocage des prix, mais une baisse de la TVA sur l’énergie. Avec cette mesure, le « manque à gagner pour l’Etat serait de 17 milliards d’euros, dont 10 milliards pour les carburants », estime Nicolas Goldberg. Selon le RN, cette mesure prioritaire serait financée par la suppression de niches fiscales. Mais, comme les autres blocs politiques, le RN n’a pas encore chiffré son programme.