Au fil des années et des crises hors norme, le champ des promesses tenables s’est considérablement restreint pour Emmanuel Macron. Le pari raté de la dissolution de l’Assemblée nationale, en juin 2024, a compromis sa capacité d’action sur le plan intérieur. Son impopularité, au plus haut depuis son élection en 2017, reflète sa relation abîmée aux Français. A l’approche de l’élection présidentielle de 2027, les prétendants à sa succession, dont ses deux anciens premiers ministres, Gabriel Attal (Renaissance) et Edouard Philippe (Horizons), brandissent l’étendard de leur rupture avec le macronisme.
Pour le locataire de l’Elysée, qui ne pourra pas se représenter, cette dernière année pleine dans l’exercice de ses fonctions s’apparente à une course contre la montre pour réhabiliter son décennat. Les neuvièmes vœux aux Français qu’il adressera ce 31 décembre à 20 heures en seront l’amorce.
Le président de la République et son entourage préparent une adresse « sobre », à « forte dimension géopolitique et internationale ». Car le chef de l’Etat entend continuer à projeter l’essentiel de son action sur son domaine réservé. Une nouvelle réunion des pays de la « coalition des volontaires » doit se tenir à Paris, début janvier, pour permettre aux Européens de peser dans la perspective d’un accord de paix entre l’Ukraine et la Russie.
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