Cet été, déjà, près de 20 000 nouveaux morceaux créés par des outils comme Suno ou Udio étaient mis en ligne chaque jour, selon les chiffres de la plateforme Deezer. Quelques mois plus tard, ceux générés automatiquement plutôt qu’enregistrés par des humains s’immiscent désormais régulièrement dans les « tops » des « créations » les plus populaires : en novembre, par exemple, trois des morceaux figurant dans le top Billboard des titres de country les plus téléchargés aux Etats-Unis, dont le n° 1, avaient été créés avec des outils d’IA générative.
Pas si étonnant que ça : la dernière version de Suno, qui permettait déjà de générer des chansons « à peu près crédibles » il y a deux ans, en crée désormais qui, aux oreilles profanes, peuvent être très difficiles à distinguer de mélodies composées et interprétées par de vrais musiciens. Une simple consigne écrite (quelques mots suffisent), un clic et deux minutes d’attente, et voilà un morceau dont la qualité est proche de celles de standards professionnels. Et pour cause : Suno a été entraîné, à la faveur d’un respect très douteux du droit d’auteur, sur les « vraies » musiques disponibles en ligne.
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