L’Union européenne a accusé mardi 30 décembre la Chine de « mettre la stabilité internationale en danger » avec ses manœuvres militaires autour de Taïwan. « La paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan sont d’une importance stratégique pour la sécurité et la prospérité régionales et mondiales », a affirmé une porte-parole de la diplomatie européenne, Anitta Hipper, appelant Pékin à la « retenue ».
La France, elle, dit avoir « suivi avec préoccupation » les manœuvres militaires chinoises, appelant « l’ensemble des parties à s’abstenir de toute escalade », a déclaré mardi le ministère des affaires étrangères dans un communiqué. Paris « exprime son attachement à la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan, indispensables à la sécurité et la prospérité globales, et rappelle son opposition à toute modification unilatérale du statu quo, notamment par la force ou la coercition ».
Les dernières manœuvres militaires chinoises dans les eaux autour de Taïwan « accroissent les tensions » et « nuisent à la stabilité dans le détroit de Taïwan », a réagi de son côté la diplomatie allemande. « La paix et la stabilité » dans la région relèvent « d’une importance stratégique pour la sécurité et la prospérité régionales et internationales », a déclaré sur X le ministère des affaires étrangères allemand, appelant « à la retenue et au dialogue ».
« Provocation flagrante contre la sécurité régionale », selon Taïwan
Taïwan a estimé que les manœuvres militaires chinoises pour simuler son blocus maritime avaient échoué, malgré le déploiement par Pékin de dizaines d’avions de combat et de navires. « En ce qui concerne leur intention d’imposer un blocus, je crois que nos gardes-côtes ont déjà précisé que ce blocus n’avait en réalité pas eu lieu », a ainsi déclaré à la presse Hsieh Jih-sheng, un haut responsable chargé du renseignement au ministère de la défense taïwanais.
« La Chine fait fi des attentes de la communauté internationale en matière de paix et sape délibérément la stabilité régionale avec son intimidation militaire. C’est une provocation flagrante contre la sécurité régionale et l’ordre international et j’exprime ma plus ferme condamnation », avait réagi le président taïwanais, Lai Ching-te, tout en promettant que Taïwan n’allait pas « aggraver les tensions ».
L’opération chinoise « Mission justice 2025 » est entrée dans son deuxième jour d’exécution. Ces manœuvres militaires autour de Taïwan, commencées lundi, se poursuivent, avec notamment la simulation d’un blocus des ports de l’île, que Pékin considère comme faisant partie de son territoire.
Le ministère de la défense taïwanais avait déclaré, mardi à 6 heures, heure locale (23 heures à Paris, lundi) avoir détecté 130 avions militaires chinois ainsi que 22 navires autour de l’île en vingt-quatre heures. Il s’agit du nombre le plus élevé d’avions chinois signalés en une seule journée depuis le 15 octobre 2024.







