- La série des agressions de tireurs sportifs continue, après le piratage des données de la Fédération de tir en octobre.
- Un licencié a été séquestré chez lui ce week-end, près de Villeurbanne, par deux hommes cagoulés et armés.
- La psychose gagne les membres de la fédération, comme le montre ce reportage du 20H de TF1.
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Le 20H
L’homme séquestré durant plusieurs heures n’a pas eu le choix. Lorsqu’il rentre à son domicile de Villeurbanne (Rhône), dimanche 28 décembre à 2 heures du matin, un tireur sportif se retrouve dans l’escalier face à deux hommes cagoulés qui le menacent d’une arme de poing. La victime doit alors ouvrir sa porte et les mener à son armoire forte, où se trouvent au moins une carabine, huit armes de poing, 11.000 euros en liquide et 1.300 munitions, qu’elle utilise pour le tir sportif.
On a affaire à des professionnels
On a affaire à des professionnels
Alain Barberis, secrétaire général Alliance police Auvergne-Rhône-Alpes
« Ce qui est certain, c’est qu’on a affaire à des individus en bande organisée, bien préparés, et qui avaient bien ciblé la victime. On a donc affaire à des professionnels »
, indique Alain Barberis, secrétaire général Auvergne-Rhône-Alpes du syndicat Alliance Police nationale, dans le reportage du 20H de TF1 ci-dessus.
L’homme séquestré a d’ailleurs respecté toutes les obligations légales : pas plus de 15 armes par tireur et 3.000 munitions achetées par an, sous clé, dans une armoire forte à son domicile.
Le climat de crainte depuis le vol des données est exacerbé
Le climat de crainte depuis le vol des données est exacerbé
Laurent Burgada, vice-président de la Ligue régionale de tir lyonnais
Dans ce club de la région lyonnaise où notre équipe s’est rendue cet après-midi, la moitié des tireurs n’ont pas d’arme chez eux. « Le club possède des armes qu’il met à disposition de ses adhérents. Les armes sont dans des armoires fortes et la pièce est sous vidéosurveillance »
, insiste Laurent Burgada, vice-président de la Ligue régionale de tir lyonnais.
Nonobstant, le vol des contacts de 250.000 membres de la Fédération française de tir (FFTir) lors d’une cyberattaque en octobre dernier sème le trouble. « Des vols, il y en a eu tout le temps. Est-ce qu’il y a eu une recrudescence ? Je ne sais pas, je n’ai pas connaissance des données du ministère. Par contre, le climat de crainte depuis le vol des données est exacerbé »
, assure Laurent Burgada.
En apparence, les vols à domicile se multiplient depuis quelques semaines. Le 13 novembre à Nice, cinq armes lourdes ont été dérobées par de faux policiers. Une semaine plus tard à Limoges, deux armes de poing et 500 cartouches ont été subtilisées ; puis cinq pistolets le 25 novembre à Décines-Charpieu.
La fédération appelle donc ses adhérents à redoubler de vigilance. « Ce sont des mesures de prudence habituelles qu’on leur demande de respecter depuis toujours, comme de ne pas s’afficher avec les armes quand ils vont du domicile au stand de tir »
, rappelle Hugues Senger, président de la FFTir.
Hors de question en revanche de stocker toutes les armes des adhérents dans les clubs de tir, ce qui en ferait des cibles toutes désignées de nouveaux braquages.









