Tiendra, tiendra pas ? La trêve de soixante-douze heures, entrée en vigueur samedi 27 décembre à midi, à Chanthaburi, en Thaïlande, entre les ministres de la défense cambodgien et thaïlandais est le préalable imposé par Bangkok pour revenir au cessez-le-feu de Kuala Lumpur du 26 octobre. Pendant cette période d’observation de trois jours, les forces des deux pays se sont engagées à geler leurs positions, à cesser les mouvements de troupes et à s’abstenir de toute action militaire, tandis que des mécanismes de suivi (dont une équipe d’observateurs de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est et une ligne directe entre les ministres de la défense) sont censés vérifier le respect de la trêve. Pourtant, déjà, la Thaïlande a accusé lundi le Cambodge d’avoir « violé » le cessez-le-feu, avec le survol de son territoire par plus de 250 drones.
Les deux voisins, qui se disputent des points stratégiques le long de leur frontière de 800 kilomètres, se livraient, depuis le 7 décembre, à des affrontements d’une intensité inédite de part et d’autre de celle-ci, puisqu’ils ont conduit à l’évacuation de plus de 250 000 habitants en Thaïlande et 600 000 au Cambodge.
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