Difficile de parler de Brigitte Bardot sans évoquer La Madrague, son refuge. Des fleurs, des peluches, des petits mots… C’est là que les fans commencent à déposer des objets pour rendre hommage à l’icône, morte ce dimanche 28 décembre à 91 ans.
Brigitte Bardot avait acheté cette maison en 1958, alors qu’elle avait triomphé dans le film Et Dieu créa la femme, sorti deux ans plus tôt. Saint-Tropez est depuis demeuré le refuge favori de l’actrice, fidèle au petit port méditerranéen qui avait vu éclore sa célébrité et où elle s’est éteinte, mais contemptrice du tourisme de masse et de luxe qu’il a drainé.
« Elle aimait la simplicité, se remémore sur BFMTV Manuel Urbini, gérant du restaurant L’Esquinade à Ramatuelle. Quasiment tous ses anniversaires, elle les faisait avec des sardines grillées, des moules, des frites, du champagne et du rosé et un petit gâteau au chocolat pour le dessert. »
« Son âme restera tropézienne »
Dans la torpeur de l’hiver, Saint-Tropez retrouve son calme et son authenticité, à l’image des hommages peu nombreux mais simples des habitants qui pleurent dimanche Brigitte Bardot, estimant que « son âme restera tropézienne, pour l’éternité ».
Quand Julia Gangotena a su, elle a « couru » à La Madrague pour déposer quelques roses blanches au pied de son portail bleu. Juste avant que les gendarmes ne barrent le chemin de terre bordé de roseaux.
« Son âme restera tropézienne, pour l’éternité », confie cette habitante de 36 ans. Elle croisait régulièrement l’icône en fin de journée qui baladait ses chiens sur la plage.
« C’est une femme qui a vécu autant avec une foule indénombrable que seule, extrêmement seule. Et elle est morte chez elle, et c’est la plus belle mort qu’on pouvait lui souhaiter. Oui, avec ses animaux autour », ajoute-t-elle.
« Un page qui va se refermer »
Sur une barrière, quelques bouquets ont été accrochés avec des portraits en noir et blanc de BB. Ils sont peu nombreux tant ce petit port méditerranéen, qui est un haut lieu de la jet-set internationale l’été, s’assoupit le reste de l’année.
Et ceux qui viennent ont tous une anecdote à partager sur la star planétaire, icône du 7e art, qui menait ici une vie discrète, loin aussi des sorties polémiques et politiques qui pouvaient la caractériser.
Nathalie Dorobisze est « dévastée ». « Le monde de demain sans elle, c’est une page qui va se refermer et ça va être très difficile » car « elle a tout le temps été là. Tout le temps », confie la quinquagénaire, tout de noir vêtue.
« On la voyait souvent, je ne l’embêtais pas. J’étais un peu plus loin et en retrait, puis je la regardais passer et quand elle était de bonne humeur, elle nous envoyait des bisous », ajoute-t-elle.
La mairie de la ville a également réagi à la mort de Brigitte Bardot. « Les Tropéziens garderont le souvenir d’une des leurs, qui, voici plus de 50 ans a décidé en pleine gloire internationale de s’établir définitivement à Saint-Tropez », peut-on lire dans le communiqué de la municipalité pour qui elle « appartient désormais à la mémoire collective ».
« Par sa présence, sa personnalité et son aura, elle a marqué l’histoire de notre commune et contribué à faire rayonner Saint-Tropez dans le monde entier », ajoute la ville dans un message publié sur Facebook.
Article original publié sur BFMTV.com










