- L’icône du cinéma français Brigitte Bardot, à la renommée planétaire, est décédée ce dimanche 28 décembre.
- Au fil des heures, les hommages des acteurs et réalisateurs se sont succédé pour saluer une actrice qui a « marqué notre temps ».
- Un « mythe total », qui incarnait « la France », selon plusieurs grandes voix du 7ᵉ Art.
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Brigitte Bardot est décédée à l’âge de 91 ans
Sa disparition a déclenché une avalanche de réactions politiques (nouvelle fenêtre), mais son milieu, celui du 7e Art, n’a pas manqué non plus de saluer sa mémoire. Les hommages à Brigitte Bardot, décédée dimanche à l’âge de 91 ans (nouvelle fenêtre), se multiplient dans le monde du cinéma, de Francis Huster à Thierry Frémaux en passant par Claude Lelouch et Line Renaud.
Souvent comparée à Marilyn Monroe, comme elle blonde, à la beauté explosive et à la vie privée tumultueuse, B.B. était, comme l’actrice américaine, « le plus beau des diamants du monde »
, a estimé auprès de l’AFP Francis Huster. « Je suis sûr que leurs deux étoiles forment le plus beau duo du ciel »
, a assuré l’acteur, qui avait tourné avec la star (nouvelle fenêtre) en 1973.
« Véritable révolution », « monument de la culture française »…
« C’était plus qu’une actrice, c’était la France »
, a salué de son côté Claude Lelouch, réalisateur d’Un homme et une femme
, sur BFMTV, avant d’ajouter : « Je me rappelle très bien le général De Gaulle, que j’avais rencontré un jour, il m’avait dit :
La France, c’est moi et Brigitte Bardot (nouvelle fenêtre)«
. « Cette femme a été une véritable révolution, tout simplement parce que dans un monde de tricheurs, elle ne trichait pas. Elle a toujours dit ce qu’elle pensait. Et cette spontanéité a touché la terre entière »
, a-t-il poursuivi.
Elle était « la plus belle du monde »
, mais surtout « une actrice absolument formidable »
, a souligné sur la même chaîne le comédien Pierre Arditi, refusant de la réduire à une « icône physique »
. « Elle a marqué notre temps parce qu’elle était aussi capable d’incarner et de jouer »
, a insisté l’acteur de 81 ans.
Dans un long texte publié sur ses réseaux sociaux, la chanteuse et actrice Line Renaud a aussi fait part de son « chagrin »
. « Nous nous connaissions depuis toujours, depuis notre lointaine jeunesse »
, a-t-elle écrit, se souvenant d’une jeune fille « incandescente, déjà fascinante »
. « Nous nous sommes peu rencontrées au fil des années, (…) mais nous nous sommes toujours vues comme des sœurs de combat. Elle pour la
défense des animaux
(nouvelle fenêtre), moi contre le Sida »
, a ajouté la vice-présidente du Sidaction.
« Je suis loin de partager toutes (les) convictions »
de la star, proche de l’extrême-droite (nouvelle fenêtre), « mais j’admirerai toujours la force avec laquelle elle a défendu les animaux »
, a conclu l’actrice de 97 ans, saluant « un monument de la culture française, un symbole de liberté, une éternelle icône sur la plus haute marche de notre panthéon national »
.
« Un mythe, un charisme, une voix, une époque, une attitude, un charme, une inspiration et un talent unique »
, a abondé sur Instagram la comédienne Elsa Zylberstein, tandis qu’Isabelle Adjani a quant à elle partagé les photos d’une soirée en compagnie de Brigitte Bardot, à l’été 2004 à Saint-Tropez, confiant son « infinie tristesse »
. De son côté, Jean Dujardin a publié une photo en noir et blanc de l’actrice, accompagnée d’un simple « #brigittebardot »
.
« L’incarnation de la femme française pour le monde entier », salue le CNC
Les institutions du secteur ont elles aussi réagi. Gaëtan Bruel, président du Centre national du cinéma (CNC), a estimé sur le réseau social X que B.B. était devenue dès Et Dieu…. créa la femme
de Roger Vadim (1956) « un mythe à l’écran (…) mais aussi l’incarnation de la femme française pour le monde entier »
. Brigitte Bardot est « un mythe total »
, a également assuré Thierry Frémaux, directeur de l’Institut Lumière à Lyon et délégué général du festival de Cannes, sur franceinfo. Elle « a donné les codes de ce que
c’était qu’être une star
(nouvelle fenêtre)«
, a-t-il ajouté, rappelant l’émeute qu’avait provoquée sa venue au Festival de Cannes en 1967.
« Personne n’a mieux décrit Bardot que l’écrivain François Nourissier »
, a de son côté réagi l’ancien président du festival de Cannes Gilles Jacob auprès de l’AFP, citant l’auteur : « un équilibre instable entre le caprice et la damnation »
. Autre ancien président du festival, Pierre Lescure a, lui, salué un « destin unique »
, « sa beauté dingue et comme nouvelle, absolue et effrontée »
, « sa fantaisie, ses rôles multiples »
.
Invité sur LCI, l’ancien ministre de la Culture Jack Lang a quant à lui décrit une « Ève moderne de toute éternité »
, « à la fois ingénue et mystérieuse, elle était une étoile à l’esprit désinvolte »
. Tout en reconnaissant n’être « plus en harmonie avec l’interprète, l’actrice, la femme telle que je l’ai connue beaucoup plus jeune »
, une « icône ultime »
incarnant « la liberté, la beauté absolue »
. Mais « partout »
à travers le monde, « le nom de Brigitte Bardot brille, scintille, éclate de tous ses feux »
, a-t-il lancé.








