Même en période de Noël, l’histoire semble un peu trop sucrée. Sur fond rose, elle a pour personnages un doux poète, trois vieilles dames malicieuses et des animaux mignons. On vous la raconte tout de même ? Il était une fois un jeune homme qui, à 26 ans, se morfondait encore dans sa chambre d’adolescent. Depuis ses plus jeunes années, Loris Assadian s’imaginait un destin de chanteur, mais le succès se faisait attendre.
Il avait été, en Essonne, un enfant bercé de musique par un père DJ, un grand frère mordu de rock, une grand-mère amoureuse de Brassens, des oncles guitaristes, des professeurs de batterie, puis de guitare, au conservatoire – refuge du collégien lunaire, absorbé par la beauté des filles et l’écriture maladroite de ritournelles. Passé le bac, ric-rac, puis trois petits jours en fac (de langues), il s’était mû en Plumes, chanteur de bistrot n’osant faire tourner le chapeau dans un public largement composé de parents et d’amis.
« Aux terrasses des cafés, se souvient aujourd’hui le presque trentenaire, j’interprétais des titres ultraconnus des Beatles, je portais même des ailes roses géantes dans le dos pour qu’on ne m’ignore plus… » Paillettes perdues. Malgré les ailes, sa carrière ne décolle pas. « Un peu paumé, un peu amer », il s’en va chercher le « ressourcement » en Ardèche, dans le giron de sa grand-mère et des deux sœurs de celle-ci, pétillant trio de Charmes-sur-Rhône qui le met en joie. Nous sommes en novembre 2022. Au hasard d’une errance sur le Web, Plumes survole un article qui évoque les bienfaits de la musique pour les vaches.
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