Les six opposants libérés sont des agents de sécurité et des chauffeurs des leaders de l’opposition Fernando Dias et Domingos Simoes Pereira. Le Haut Commandement militaire, arrivé au pouvoir à la suite du coup d’État, affirme avoir agi dans un geste de « réconciliation nationale ». Il précise qu’il s’agit de la première étape d’un plan de libérations progressives, conditionné « à l’évolution du climat sécuritaire et à la stabilisation politique du pays ».
Des figures de l’opposition toujours emprisonnées
Pour autant, Domingos Simoes Pereira, leader du PAIGC (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert), ainsi qu’au moins trois autres opposants, restent détenus sans aucune poursuite judiciaire. La Ligue guinéenne des droits de l’homme dénonce des détentions illégales et affirme ne pas avoir accès aux prisonniers. En revanche, des évêques bissau-guinéens et une délégation sénégalaise ont pu leur rendre visite la semaine dernière.
De son côté, Fernando Dias, qui revendique la victoire à l’élection présidentielle du 23 novembre, s’est réfugié à l’ambassade du Nigeria à Bissau, qui lui a accordé l’asile. Selon son avocat, des tractations sont en cours en vue de la libération des prisonniers politiques. Ces derniers exigent que leur sécurité soit assurée par les forces de la Cédéao, et non par les éléments des forces armées bissau-guinéennes.
La Ligue guinéenne de défense des droits de l’homme proteste également contre l’intrusion des forces de sécurité dans leurs locaux mardi. Leur siège reste fermé pour l’instant pour raisons de sécurité.
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