- L’activité grippale poursuit sa progression dans l’ensemble des régions hexagonales, toutes classées en épidémie.
- Le pic est prévu cette semaine.
- Un « impact important » est notamment attendu dans les hôpitaux pendant les congés de fin d’année, préviennent Santé publique France et l’Institut Pasteur.
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L’épidémie de grippe saisonnière
La grippe grimpe (nouvelle fenêtre) et la poussée de fièvre guette les hôpitaux pendant les congés de Noël. Dans son dernier bulletin hebdomadaire (nouvelle fenêtre), publié ce mercredi 24 décembre, Santé publique France évoque une « poursuite de l’augmentation des indicateurs »
liés à la grippe (nouvelle fenêtre) « dans toutes les classes d’âge, avec une activité modérée en ville comme à l’hôpital »
. « L’activité grippale poursuivait sa progression dans l’ensemble des régions hexagonales, toutes en épidémie »
, durant la semaine 51, soit du 15 au 21 décembre, relève Santé publique France. « Cette augmentation concernait toutes les classes d’âge mais était particulièrement prononcée chez les enfants de moins de 15 ans. »
Le taux de positivité des prélèvements a ainsi augmenté aussi bien en médecine de ville (45,3% soit +5,8 points) qu’en laboratoire de ville (32,3% soit +3,2 points) et en milieu hospitalier (14,9% soit +2,6 points). Par ailleurs, selon l’organisme public, « les virus de type A prédominaient très largement, avec
une proportion du sous-type A (H3N2)
(nouvelle fenêtre) supérieure par rapport au sous-type A (H1N1) depuis la semaine 49″
.
Un « impact pouvant être important sur le système de santé »
Le pic de l’épidémie de grippe (nouvelle fenêtre) devrait intervenir cette semaine, selon un outil de modélisation développé par l’Institut Pasteur et Santé publique France et réactualisé chaque semaine. « À ce stade de l’épidémie, il y a 2,5% de chance que le pic ait lieu en semaine 51, 72,5% en semaine 52 (du 22 au 28 décembre), 22,5% en semaine 1 (du 29 décembre au 4 janvier) et 2,5% en semaine 3 »
, d’après ce modèle de prévisions (nouvelle fenêtre)de la dynamique de l’épidémie en France hexagonale.
Les établissements de santé vont donc devoir gérer un afflux de patients pendant cette période des fêtes de fin d’année. « Le modèle d’ensemble anticipe une croissance des passages aux urgences en semaine 52 suivie d’une décroissance en semaines 1 à 3. Cette décroissance s’expliquerait notamment par une baisse de transmission liée à la fermeture des écoles pendant les vacances de Noël, dont l’effet s’observe avec une semaine de décalage en raison du délai de quelques jours entre infection et passage aux urgences »
, relève ce document publié mardi.
Santé publique ne dit pas autre chose dans son bulletin publié ce mercredi. « Il est probable que le recours aux soins pour grippe s’accentue de façon importante cette semaine dans l’ensemble des régions hexagonales, avec un fort impact à anticiper à l’hôpital durant la période des congés de fin d’année »
, relève le bulletin de l’institut public, ajoutant que cet impact pourrait « être important »
sur l’ensemble du « système de santé »
.
Une reprise possible en janvier ou février
Certains territoires ont déjà pris les devants. Face aux épidémies hivernales et en période de congés pour de nombreux soignants, la préfecture des Bouches-du-Rhône réquisitionne ainsi 17 médecins généralistes jusqu’au 4 janvier, selon des arrêtés préfectoraux. Des médecins exerçant dans des communes proches de Marseille, notamment à Martigues, La Ciotat et Aubagne, sont ainsi réquisitionnés.
Si le pic de la grippe est attendu pendant les fêtes de fin d’année, une reprise de l’épidémie n’est pas impossible au début de l’année prochaine. « On ne peut pas exclure une reprise de l’épidémie après les vacances de Noël, ou plus tard dans la saison hivernale »
, préviennent l’Institut Pasteur et Santé publique France.
En attendant cette éventuelle reprise, Santé Publique rappelle les gestes barrières. Outre la vaccination et des traitements préventifs existants, il convient ainsi de « mettre un masque dès les premiers symptômes (fièvre, nez qui coule ou toux), dans les lieux fréquentés ou en présence de personnes fragiles »
, mais aussi de « de laver correctement et régulièrement les mains »
et d’« aérer régulièrement les pièces »
.









