Une clarification après des semaines de négociations entre Kiev et Washington. Volodymyr Zelensky a révélé mardi 24 décembre plusieurs points de la dernière version du plan de paix américain pour l’Ukraine. Face à la presse, le président ukrainien a affirmé s’attendre à une réponse de la Russie ce mercredi sur cette nouvelle mouture du texte. « Nous aurons une réaction des Russes après que les Américains leur auront parlé », a-t-il espéré.
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Ce plan, présenté il y a près d’un mois, a fait l’objet de négociations séparées avec les Ukrainiens et les Russes, notamment en Floride il y a encore quelques jours. Il ambitionne de mettre fin à près de quatre ans de guerre entre la Russie et l’Ukraine, bien que l’accord de Moscou, qui n’a pas l’intention de renoncer à ses objectifs, ne soit pas gagné. Interrogé à ce sujet mercredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué que Moscou était en train de « formuler sa position » et refusé d’en commenter les détails.«
• Un gel de la ligne de front
D’après Volodymyr Zelensky, la nouvelle mouture du texte prévoit un gel du front, mais laisse encore d’épineuses questions territoriales en suspens. Le président ukrainien a déclaré que le plan américain prévoit que « la ligne de déploiement des troupes à la date de cet accord est la ligne de contact reconnue de facto », une situation qui ouvrirait la voie à des discussions sur la création de possibles zones démilitarisées. « Un groupe de travail se réunira pour déterminer le redéploiement de forces nécessaires pour mettre fin au conflit, ainsi que pour définir les paramètres des futures possibles zones économiques spéciales », a-t-il ajouté dans des propos prononcés mardi mais diffusés mercredi.
• Pas de « consensus » sur Donetsk
Le président ukrainien a également annoncé que les négociateurs ne sont « pas parvenus à un consensus » sur les questions territoriales, alors que Moscou demande notamment que Kiev lui cède la partie de la région orientale de Donetsk encore sous son contrôle.
• Un triple pouvoir sur Zaporijia
Volodymyr Zelensky assume aussi ses désaccords avec les Américains sur la centrale nucléaire de Zaporijia. Washington propose qu’elle soit « exploitée conjointement par trois pays : l’Ukraine, les États-Unis et la Russie », mais Kiev juge ce fonctionnement « très inapproprié et pas tout à fait réaliste ».
• Pas de renoncement formel à l’Otan
Autre demande majeure de Moscou non réglée : selon le président ukrainien, la nouvelle version du plan n’exige pas que l’Ukraine renonce formellement à intégrer l’Otan. « C’est à l’Otan de décider si elle souhaite ou non accueillir l’Ukraine parmi ses membres. Et notre choix est fait. Nous avons renoncé à modifier la Constitution ukrainienne pour y inscrire que le pays ne rejoindra pas l’Otan », a-t-il déclaré. Une précédente version du plan rédigée par les États-Unis exigeait de Kiev un engagement juridique à ne pas rejoindre l’Alliance.
• Des élections juste après la paix
Concernant son propre avenir politique, Volodymyr Zelensky s’est engagé à « organiser des élections [présidentielles] dès que possible après la signature d’un accord » de paix avec Moscou. Il a en revanche indiqué que tout accord prévoyant un retrait des troupes ukrainiennes devait être approuvé par référendum par les Ukrainiens, ce qui nécessiterait un cessez-le-feu de 60 jours.
Volodymyr Zelensky s’est dit « prêt à rencontrer les États-Unis au niveau des dirigeants afin d’aborder les questions sensibles », après avoir déjà appelé par le passé à une rencontre tripartite avec le président russe Vladimir Poutine.
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