Rarement la situation entre l’Inde et le Bangladesh n’aura été aussi incandescente et le ressentiment, au sein de la population, aussi profond. Les tensions entre les deux voisins se sont de nouveau intensifiées, mardi 23 décembre, lorsque des centaines d’extrémistes hindous se sont rassemblés à proximité du Haut-Commissariat du Bangladesh à New Delhi. Les relations entre les deux anciens alliés sont au plus bas depuis la chute de la première ministre bangladaise Sheikh Hasina, au mois d’août 2024, qui a trouvé refuge en Inde.
La manifestation de mardi, principalement emmenée par l’organisation nationaliste hindoue Vishva Hindu Parishad, qui appartient à la même mouvance que le Bharatiya Janata Party, la formation du premier ministre indien, Narendra Modi, a été organisée en réaction au lynchage d’un hindou par une foule en colère, le 18 décembre, au Bangladesh, pays à majorité musulmane.
Les manifestants scandaient des slogans et brandissaient des pancartes exhortant les autorités à cesser de « tuer les hindous au Bangladesh ». D’autres banderoles mettaient en garde : « L’Inde ne tolérera pas la torture des hindous. » Des heurts ont éclaté avec les forces de l’ordre, alors que les manifestants tentaient de forcer les barrières de sécurité.
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