L’hypothèse refait surface, à l’heure où les efforts de médiation de la Maison Blanche entre l’Ukraine et la Russie restent laborieux : reprendre des contacts directs entre Moscou et les capitales européennes, après bientôt quatre ans de quasi-rupture diplomatique en raison des combats. Les 20 et 21 décembre, les émissaires du président américain, Donald Trump, ont rencontré séparément les représentants ukrainiens et russes à Miami (Floride). « Dès lors que la perspective d’un cessez-le-feu et d’une négociation de paix se précise, il redevient utile de parler à Poutine », a argué l’Elysée, dimanche 21 décembre, après que le président russe a fait savoir qu’il serait « prêt au dialogue » avec son homologue français.
Vendredi, Emmanuel Macron avait lui-même plaidé pour reprendre contact avec le Kremlin, à l’issue d’un Conseil européen marqué par la décision d’accorder 90 milliards d’euros d’aide aux Ukrainiens, sans toucher aux avoirs russes gelés : « Je constate qu’il y a des gens qui parlent à Vladimir Poutine, donc je pense que nous, Européens et Ukrainiens, on a intérêt à trouver le cadre pour réengager cette discussion en bonne et due forme », avait jugé le président français. Dans son esprit, il s’agit de ne pas dépendre dans ces tractations des seuls émissaires de Donald Trump, prompts à relayer les exigences du maître du Kremlin.
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