Les États-Unis se sont lancés ce dimanche 21 décembre à la poursuite d’un navire dans le cadre du blocus mis en place par Washington contre des pétroliers liés au Venezuela, a déclaré dimanche un responsable américain à l’AFP, confirmant des informations de presse.
« Les garde-côtes américains poursuivent activement un navire sous sanctions (…) qui participe au contournement illégal des sanctions par le Venezuela. Il bat sous faux pavillon et fait l’objet d’une ordonnance de saisie judiciaire », a déclaré ce responsable sous couvert de l’anonymat.
Un blocus naval autour du pays
Les États-Unis ont annoncé mardi la mise en place d’un blocus naval autour du pays présidé par le socialiste Nicolas Maduro contre des pétroliers prétendument sous sanctions. Ils en ont déjà saisi deux soupçonnés par Washington de transporter du pétrole vénézuélien soumis à des sanctions.
Le dernier, le Centuries, a été intercepté samedi par les garde-côtes américains lors d’une opération qualifiée par Caracas de « vol » et d' »enlèvement ».
Mais sur la liste publique des personnes morales et physiques sous sanctions du Trésor américain, ce navire battant pavillon du Panama n’apparaît pas.
« Le pétrolier contient du pétrole de la PDSVA (la compagnie pétrolière publique vénézuélienne) sous sanctions », avait alors justifié sur X une porte-parole de la Maison Blanche, Anna Kelly.
D’après elle, le navire navigue sous « un faux pavillon et fait partie de la flotte fantôme vénézuélienne pour du trafic de pétrole volé et financer le régime narcoterroriste de Maduro ».
Le troisième poursuivi dimanche a été identifié par des médias américains comme le Bella 1, sous sanctions américaines depuis 2024 pour ses liens présumés avec l’Iran et le groupe chiite libanais Hezbollah. Selon le site spécialisé TankerTrackers, il était en route pour le Venezuela et ne transportait pas de cargaison.
Selon le New York Times, les forces américaines s’en sont approchées tard samedi et ont tenté de l’intercepter après avoir obtenu un mandat auprès d’un juge fédéral, mais le navire a poursuivi sa route.
Trump affirme que le Venezuela se sert du pétrole pour financer le « narcoterrorisme »
Ces interventions surviennent alors que le président américain Donald Trump affirme que le Venezuela se sert de l’or noir, sa principale ressource, pour financer « le narcoterrorisme, la traite d’êtres humains, les meurtres et les enlèvements ».
Dans le même temps, le géant Chevron a envoyé un pétrolier de Caracas vers les États-Unis, a confirmé dimanche la vice-présidente vénézuélienne Delcy Rodríguez, sans mentionner les bateaux interceptés par Washington.
« Un navire de la société américaine Chevron a quitté notre pays avec à son bord du pétrole vénézuélien à destination des États-Unis, dans le strict respect des réglementations et conformément aux engagements pris par notre industrie pétrolière », a déclaré Delcy Rodríguez sur Telegram.
Chevron a bénéficié cette année d’une nouvelle licence pour extraire du pétrole brut au Venezuela, représentant environ 10% de la production du pays.
« Le Venezuela a toujours été, et continuera d’être, respectueux de la légalité nationale et internationale », a poursuivi la vice-présidente.
Caracas dément toute implication dans le trafic de drogue et assure que Washington cherche à renverser le président Maduro pour s’emparer des réserves pétrolières du pays.
Article original publié sur BFMTV.com











