De notre envoyé spécial à Rabat,
Une première victoire pour démarrer. L’essentiel était là pour des Marocains, certainement sous pression pour leur entrée en lice dans leur CAN. « Je ne dirais pas une pression, je dirais une responsabilité. On savait que ça allait être dur contre une équipe qui a fini première de son groupe. Il fallait les respecter. En première mi-temps, je trouve qu’on n’a pas mis assez de rythme. Le plus important, ce sont les trois points. Le chemin va être très, très long », prévient le défenseur Nayef Aguerd.
Face à des Comoriens bien en place, le Maroc a longtemps buté, manquant de justesse et d’inspiration pendant près d’une heure, avant que Brahim Diaz, homme du match, ne fasse basculer la rencontre en ouvrant le score. Romain Saïss, capitaine d’expérience, sorti blessé, refuse de s’enflammer après cette première victoire. « Tout n’a pas été parfait, il faut qu’on gomme les petites erreurs et qu’on garde le positif. Inchallah, on va monter en puissance dans la compétition. Il faut rester concentrés sur ce qu’on sait faire, on a des joueurs de qualité. Après, il y a beaucoup de jeunes. C’est leur première CAN et en plus à domicile, donc il peut y avoir un peu de stress. Il faut se libérer et jouer avec le cœur. C’est ce qu’on a fait en deuxième mi-temps. »
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Face à l’armada marocaine, les Comores ont longtemps résisté. Si la marche était haute, la fierté prédomine dans le camp des Cœlacanthes. Said Bakari reconnaît sans difficulté la supériorité de ses adversaires : « On avait une très bonne équipe en face. On connaît le calibre du Maroc. C’est sûr que c’est un adversaire de taille. Ils ont eu beaucoup de possession de balle. Ce qui a joué pour nous, je pense, c’est qu’on n’a pas réussi à garder le ballon quand on le récupérait. Mais on a joué sur nos armes et c’était une très belle équipe en face. Je pense qu’on n’a pas à rougir de notre prestation. On a fait le maximum et aujourd’hui, le Maroc a été meilleur, tout simplement. »
Pour Yannick Pandor, le gardien qui a arrêté le penalty de Rahimi, la lucidité s’impose également : « On savait qu’on allait subir durant ce match face à une très bonne équipe. On a essayé de rester solides jusqu’au bout, mais face à une équipe comme ça, le moindre détail compte. »
Zaid Amir, lui, insiste sur ce qui a manqué à ses coéquipiers pour réussir l’exploit : « Un peu plus de confiance et de détermination, particulièrement en première mi-temps », où les pertes de balle ont facilité la tâche des Marocains.
Les hommes de Stefano Cusin comptent rebondir dès la deuxième journée, le 26 juin, en défiant la Zambie (17h30 TU), tandis que le Maroc aura un morceau plus gros avec le Mali (20h).








