- Dans le secteur de la livraison, les drones se présentent déjà comme une révolution.
- C’est notamment le cas en Chine, où les livreurs à hélice permettent de gagner beaucoup de temps.
- Le 20H de TF1 vous emmène à la découverte de cette « économie de basse altitude » déjà florissante.
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Le 20H
Pour ne pas se trimballer le pique-nique sous un soleil de plomb au fil des marches de la Grande Muraille de Chine, la famille filmée par le 20H de TF1, dans le reportage visible en tête de cet article, a trouvé la solution. Après avoir choisi des sandwichs et du poulet sur son smartphone, Sophie et ses enfants voient leur repas arriver quelques minutes plus tard… par les airs, attaché à un drone, pour seulement 50 centimes de plus.
Une livraison express, alors que la commande est confectionnée dans un restaurant situé trois kilomètres en contrebas. « Ça pourrait durer près d’une heure si c’était livré par des humains »
, affirme Gao Lei, opérateur de drones, dans la vidéo ci-dessus. Poids lourd de la livraison de repas en Chine, l’entreprise Meituan utilise désormais des drones capables de transporter jusqu’à 20 paniers-repas d’un poids maximal de 2,4 kilogrammes en une heure en autonomie, grâce à un pilotage automatique.
Une technologie qui n’en est pas à ses débuts puisque 54 autres liaisons existent déjà à travers plusieurs villes chinoises, et même à l’étranger comme à Dubaï. Car la Chine mise sur l’exploitation de l’espace aérien sous 1.000 mètres, ce qu’elle appelle « l’économie de basse altitude ». Un marché estimé cette année à 180 milliards d’euros par l’Administration de l’aviation civile chinoise, et qui devrait atteindre plus de 420 milliards d’euros en 2035.
De courts vols aériens permettent de gagner beaucoup de temps entre les montagnes
De courts vols aériens permettent de gagner beaucoup de temps entre les montagnes
He Tianxing, vice-président de la société EHang
Face à cette potentielle manne financière, plusieurs sociétés se sont fait une spécialité de la livraison par drones. « Voici notre aéronef électrique à décollage vertical destiné au transport logistique. Il est équipé de huit bras et 16 hélices »
, montre fièrement He Tianxing, vice-président de EHang.

Grâce à sa soute, qui peut être réfrigérée, ce drone peut même transporter jusqu’à 250 kilos de denrées alimentaires sur des territoires escarpés. « En Chine, de nombreux endroits sont montagneux et il est long de voyager entre deux montagnes par la route, alors que de courts vols aériens permettent de gagner beaucoup de temps et de transporter plus facilement des matériaux vers les montagnes par exemple »
, nous explique He Tianxing.
Depuis un an, la société We Sky Drone Airline se joue des contraintes géographiques en testant la livraison entre la ville côtière de Zhuhai et l’île de Guishan. Jusqu’à 20 kilos peuvent ainsi être chargés dans leurs drones cargo, comme une cargaison de fruits (visible dans le reportage du 20H) qui doit parcourir 37 km au-dessus de la mer. Un trajet répété jusqu’à 12 fois par jour, tant que le vent ne souffle pas à plus de 60 km/h et qu’il ne pleut pas.
« À Zhuhai, le transport maritime ne part que lorsque la capacité minimale est atteinte et il n’y a qu’un seul départ par jour. Il faut quatre heures à un bateau pour aller du point de départ jusqu’à l’île, alors qu’un drone peut s’y rendre en vingt ou vingt-cinq minutes »
, assure Denis He, directeur marketing pour We Sky Drone Airline. Un gain de temps précieux pour l’envoi de denrées périssables.

Avec le soutien des autorités locales, cette jeune société compte développer 15 nouvelles liaisons à travers l’archipel du delta de la rivière des Perles d’ici 2030.









