Un jeune majeur a été placé en détention provisoire, a déclaré, samedi 20 décembre, le Parquet national antiterroriste (PNAT), confirmant une information du journal Le Parisien qui évoquait un Alsacien radicalisé, soupçonné de vouloir s’en prendre à des policiers.
Le jeune homme a été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de crimes contre les personnes » et une information judiciaire, qui permet à un juge d’instruction d’enquêter, a été ouverte, a précise le PNAT, sollicité par l’Agence France-Presse (AFP). L’homme a été placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du PNAT, a-t-il ajouté.
L’Alsacien de 19 ans, d’origine italo-marocaine résidant du côté de Colmar (Haut-Rhin), a été repéré pour ses prises de position radicales sur les réseaux sociaux où il aurait prêté allégeance à l’organisation djihadiste Etat islamique, a rapporté Le Parisien. Le jeune homme a été interpellé en début de semaine, d’après le quotidien.
Le mis en cause aurait projeté de commettre un attentat et de s’en prendre à des fonctionnaires de police, toujours selon Le Parisien, qui mentionne notamment des consultations d’adresses de commissariat découvertes sur ses supports numériques. Devant les enquêteurs, il a contesté toute velléité de passer à l’acte, d’après le quotidien.
Des jeunes hommes qui « passent beaucoup de temps sur les réseaux »
Des personnes de plus en plus jeunes sont dans les radars du Parquet national antiterroriste. « Depuis quatre ou cinq ans, nous observons un très net rajeunissement des personnes qui sont mises en examen, avec plutôt des personnes qui ont moins de 20 ans », avait confié récemment à l’AFP le procureur de la République antiterroriste, Olivier Christen.
Interrogé sur ces profils, le magistrat avait décrit des jeunes hommes qui « passent beaucoup de temps sur les réseaux ». « TikTok ou Telegram ont des algorithmes qui les conduisent assez rapidement, dès lors qu’ils recherchent des contenus liés souvent à l’ultraviolence, vers des contenus de nature djihadiste ». Des contenus « qui parviennent à les convaincre que leur mal-être est dû à la société, et dont la réponse est de l’attaquer », avait ajouté M. Christen.














