La situation au Bangladesh est de plus en plus explosive et le ressentiment à l’égard de l’Inde voisine grandissant. La mort, jeudi 18 décembre, d’une figure de proue du soulèvement étudiant de 2024 ayant conduit à la chute de l’ex-première ministre Sheikh Hasina a entraîné une flambée de violence à Dacca, à deux mois des élections législatives.
Sharif Osman Hadi, 32 ans, candidat dans une circonscription de la capitale bangladaise, avait été la cible d’assaillants masqués à moto, le 12 décembre, alors qu’il se trouvait dans un rickshaw, en train de lancer sa campagne. Grièvement blessé par balle à la tête, il avait été transféré dans un état critique dans un hôpital à Singapour, où il a succombé à ses blessures.
La police bangladaise a affirmé avoir identifié les deux assaillants de Hadi qui se seraient enfuis en Inde. Cette information a renforcé les rumeurs contre les autorités indiennes, soupçonnées d’être derrière ce meurtre. L’organisation Inqilab Moncha (plateforme pour la révolution), dont Sharif Osman Hadi était le porte-parole, a annoncé sa mort sur Facebook, dans un message vindicatif. « Dans la lutte contre l’hégémonie indienne, Allah a accepté le grand révolutionnaire Osman Hadi comme martyr. » L’ancien étudiant était un virulent contempteur de Sheikh Hasina et de l’Inde, qui a offert l’exil à l’ancienne dirigeante chassée du pouvoir par les manifestations de masse le 5 août 2024.
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