- Lorsque l’on s’installe à son poste de conduite, il ne s’agit pas seulement de vérifier si ses rétros, son siège ou son volant sont correctement ajustés.
- La conduite implique que le conducteur soit en parfaite possession de ses moyens, aussi bien physiquement que psychologiquement, pour ne pas être un danger pour les autres ou pour soi-même.
- Il est non seulement fortement recommandé de ne pas boire d’alcool avant de prendre le volant, mais aussi d’éviter de consommer certains aliments qui peuvent considérablement baisser votre vigilance.
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Bien dans son corps, bien dans sa tête
Les fêtes de fin d’année approchent. Vous savez peut-être déjà qui vous raccompagnera en voiture après le repas du réveillon, ou peut-être est-ce vous qui servirez de chauffeur ? Si vous êtes un conducteur expérimenté, alors vous êtes parfaitement conscient qu’une bonne installation au poste de conduite permet d’avoir une bonne visibilité sur la route. Mais saviez-vous qu’il ne suffit pas d’être ivre pour voir sa vigilance, son attention et ses réflexes diminuer ? En effet, de nombreux paramètres sont à prendre en considération avant de monter dans sa voiture, sûrement encore davantage après les copieux repas de Noël. Suis-je suffisamment reposée pour conduire ? N’ai-je pas trop mangé pour reprendre la route ? Cette dernière question vous étonne probablement, mais les aliments dont on raffole ne sont pas toujours compatibles avec les courtes et longues distances sur la route, de jour comme de nuit.
Avant de conduire, privilégiez des recettes hypocaloriques
Pour conduire, il est important d’être en bonne forme physique et mentale, bien que cet exercice ne requiert pas de besoins caloriques majeurs. D’après une étude publiée en 2019 par l’association des assureurs français Attitude Prévention, l’alimentation joue un rôle souvent ignoré sur notre manière de conduire. D’après les chercheurs, certaines sucreries ou gâteaux, que l’on emporte souvent dans la voiture lorsque l’on prend la route, sont à bannir. Même chose pour les snacks salés que l’on consomme généralement sur les aires de repos, comme les chips et les mini-saucissons secs apéro. Si certains mangent sur le pouce, d’autres s’attablent au restaurant pour prendre le temps d’une vraie pause déjeuner. Là aussi, attention à ne pas faire de repas trop riches en prenant la formule complète entrée-plat-dessert, qui non seulement vous demandera un effort de digestion important, mais surtout, vous donnera plus envie de piquer un somme que de conduire.
Quel impact sur la vigilance du conducteur ?
Vous l’aurez compris, le problème vient donc des aliments trop sucrés et salés. Nommée « bien manger pour mieux conduire », cette étude met en lumière les risques de la malbouffe sur la conduite. En orientant un boîtier infrarouge vers le visage du conducteur, les chercheurs ont pu observer différents comportements et réactions en fonction du repas consommé. D’abord, il apparaît qu’un repas trop calorique altère la capacité de concentration des conducteurs. Il augmente aussi les risques de somnolence, et par voie de conséquence, ralentit les réflexes du conducteur. D’après les résultats, 100 % des conducteurs avaient un temps de freinage modifié à la vue d’un signal stop, « avec un dépassement de près de 10 mètres après le repas hyper-calorique
« . Vous l’avez d’ailleurs déjà observé vous-même, le fameux coup de barre induit par la digestion. « La digestion fait travailler une dizaine d’organes comme le foie, les reins, et cela représente une énorme dépense d’énergie
« , expliquait le docteur Frédéric Saldmann, cardiologue et nutritionniste à l’hôpital Georges-Pompidou, impliqué dans cette étude.
Des salades et des fruits
Pour conduire en toute sérénité, il serait plus prudent de remplir votre glacière de fruits, comme les pommes, de salades, de sandwich ou plat chaud contenant une portion de légumes et de féculents, suggère Attitude Prévention. Si vous avez un creux sur la route, privilégiez les barres aux céréales légères et faciles à emporter ou des fruits secs. Et le plus important sans doute : n’oubliez pas de vous hydrater régulièrement pour limiter la fatigue et les sensations de faiblesse générale ! Avec tout cela, n’oubliez pas non plus de faire des pauses toutes les deux heures pour vous détendre et vous dégourdir les jambes. Certaines tranches horaires, entre 13h-16h et 2h-5h, sont à éviter car elles augmentent les risques de somnolence, impliquée dans 1/3 des accidents mortels sur l’autoroute, explique l’étude. Si vous êtes plusieurs conducteurs dans la voiture, n’hésitez pas non plus à vous relayer pour limiter la fatigue.










