Les touristes devront verser deux euros pour avoir accès à la fontaine de Trevi à Rome à partir du 1er février, ce qui devrait rapporter 6,5 millions d’euros par an à la Ville, a annoncé le maire de la capitale italienne, Roberto Gualtieri, vendredi 19 décembre. Seuls les Romains bénéficieront toujours de la gratuité.
Le monument, qui attire chaque jour de vastes foules, restera visible gratuitement à distance, mais l’accès de proximité sera réservé aux détenteurs de billets, a précisé le maire lors d’une conférence de presse. Cinq autres sites sont concernés et leur accès coûtera cinq euros.
Ce chef-d’œuvre baroque construit sur la façade d’un palais est l’un des sites les plus populaires de Rome, rendu célèbre par La Dolce Vita, film de Federico Fellini, dans lequel Anita Ekberg invite Marcello Mastroianni à la rejoindre dans le bassin de la fontaine. Il est l’un des lieux les plus prisés par les nombreux visiteurs qui explorent la Ville éternelle.
Formuler un vœu et jeter une pièce dans l’eau est une tradition si ancrée que les autorités collectent des milliers d’euros par semaine, qui sont ensuite remis à l’association Caritas. Entre le 1er janvier et le 8 décembre, quelque neuf millions de touristes ont visité la zone qui se situe juste devant la fontaine, soit une moyenne de 30 000 personnes par jour, a déclaré M. Gualtieri. La mairie avait déjà annoncé vouloir réguler l’accès à la fontaine en raison d’une trop forte affluence dans cette zone, cible de pickpockets.
Ce n’est pas la première fois que les autorités italiennes introduisent des tarifs pour les monuments. Le Panthéon, une église installée dans un ancien temple romain, a commencé à faire payer les visiteurs en 2023, et Venise a introduit l’an dernier un droit d’entrée touristique pendant les périodes de forte affluence.










