Le suspect des tirs qui ont tué deux étudiants pendant des examens à l’université américaine Brown a été retrouvé mort, a annoncé jeudi soir la police de Providence, la ville du nord-est des États-Unis où se trouve la prestigieuse institution. Le suspect, un ressortissant portugais âgé de 48 ans, « s’est donné la mort ce soir », a annoncé le chef de la police de Providence, Oscar Perez, lors d’une conférence de presse, cinq jours après les faits.
Cette attaque dans l’État du Rhode Island est désormais liée à la mort par balle d’un professeur du Massachusetts Institute of Technology (MIT), en périphérie de Boston. Les autorités fédérales ont fait savoir dans un communiqué que la même personne avait tiré sur ce professeur d’origine portugaise.
Le tireur a ouvert le feu samedi dans le bâtiment d’ingénierie et de physique de Brown, où des examens se déroulaient. Deux étudiants, Ella Cook et Mukhammad Aziz Umurzokov, sont morts et neuf autres ont été blessés.
Professeur depuis 2016 au MIT, où il enseignait les sciences et le génie nucléaire, ainsi que la physique, Nuno Loureiro a lui été retrouvé blessé par balle lundi soir à son domicile de Brookline, dans le Massachusetts, à quelque 80 kilomètres de Providence. L’homme de 47 ans a été déclaré mort à l’hôpital le lendemain matin.
Dans un premier temps, le FBI avait déclaré qu’il ne semblait y avoir « aucun lien » entre les deux affaires. Dimanche, un homme a été appréhendé dans l’enquête sur l’attaque de Brown, avant d’être relâché faute d’éléments l’incriminant.
Depuis, les investigations ne semblaient guère progresser, les enquêteurs multipliant les appels au public pour identifier deux personnes filmées dans les rues de Providence. Le premier, un homme trapu, vêtu de couleurs foncées, masqué et coiffé d’un bonnet, était considéré comme le suspect. L’autre individu avait pu être en contact avec lui, selon les forces de l’ordre.
Cette apparente stagnation avait laissé la place à des questions sur le système de sécurité mis en place par l’université, les méthodes des enquêteurs ou encore l’implication d’un étudiant de Brown, cité nommément sur les réseaux sociaux. Une récompense de 50.000 dollars avait par ailleurs été promise pour toute information conduisant à l’arrestation de l’auteur, considéré comme « armé et dangereux ».
La tuerie de Brown alimente le débat récurrent sur le port d’arme, garanti par la Constitution et auquel de nombreux Américains restent très attachés. En 2024, plus de 16.000 personnes, sans compter les suicides, ont été tuées par arme à feu aux États-Unis, selon le site Gun Violence Archive. En 2007, un étudiant a abattu 32 personnes sur le campus de l’université Virginia Tech, avant de se suicider, lors de la fusillade la plus meurtrière en milieu scolaire de l’histoire du pays.
FRANCE 24 avec AFP










