Des colonnes de plusieurs centaines de combattants ont été observées dans la commune de Kalundu, où était installé l’état-major des rebelles, en direction du nord, à la sortie de la ville. Certains à pied, sacs au dos et armes à la main, d’autres à bord de véhicules.
Ces mouvements ont également été signalés jusqu’à Kavimvira, à la sortie d’Uvira. Mais le mouvement armé ne précise pas officiellement jusqu’où ses forces comptent se replier.
Ce retrait a été confirmé par un membre de la société civile de la ville, joint par RFI : « C’est vrai, le M23 vient de se retirer. Nous avons vu des militaires se diriger vers Bukavu, certains à pied, d’autres en véhicules. »
Le coordonnateur adjoint de l’AFC/M23, Bertrand Bisimwa, indique que ce retrait doit s’achever ce jeudi 18 décembre. L’annonce concerne uniquement la ville d’Uvira et ne mentionne pas les autres zones conquises après le 10 décembre.
Le gouvernement congolais appelle à la vigilance
Une réaction prudente mercredi soir du gouvernement congolais et de son porte-parole met en doute la réalité de ce retrait : « Qui peut le vérifier ? Où partent-ils ? Combien étaient-ils ? Que laissent-ils dans la ville ? », s’interroge Patrick Muyaya sur X. Il évoque le risque de combattants déguisés en civils, affirme que Kinshasa attend un retrait effectif des troupes rwandaises de toutes les zones occupées du territoire congolais et appelle à la vigilance.
Dans un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi, l’AFC/M23 avait annoncé ce retrait sous conditions, notamment la mise en place d’une force neutre et la non-occupation de la ville par les forces armées de la RDC ou par les groupes Wazalendo, alliés de l’armée congolaise.
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