Mis au ban de la communauté internationale depuis leur retour au pouvoir, en août 2021, pour leur politique d’exclusion des femmes, les talibans afghans ne ménagent pas leurs efforts pour tenter de corriger une image fortement dégradée en vantant leurs succès économiques.
Grâce à une politique très encadrée de délivrance de visas aux journalistes étrangers leur permettant d’orienter les reportages, le régime de Kaboul aimerait convaincre le monde que le pays est sur la voie du redressement au terme de cette année 2025. Mais la réalité semble plus nuancée. Les grands travaux en cours ne pas toujours suivis d’effets, et des projets souvent mal construits sont suspendus pour des raisons de sécurité, ou bien mettent en danger les relations avec les pays voisins.
En 2025, les autorités talibanes ont régulièrement communiqué sur la réalisation de chantiers, d’infrastructures routières, notamment le tunnel de Salang qui relie la région de Kaboul et le nord du pays. Selon le rapport sur l’Afghanistan publié en juin par le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, ces projets sont financés par des recettes fiscales qui auraient augmenté, d’après la Banque mondiale, de 12 % par rapport à l’année précédente. L’ONU, pour sa part, a poursuivi, chaque mois, ses livraisons de devises. Une manne qui, selon l’administration américaine, a eu un impact économique positif et atténué la crise de liquidités en Afghanistan. De quoi permettre aux talibans d’affirmer qu’ils sont sur le chemin de « l’autosuffisance ».
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