Grande femme blonde et élancée, Françoise Brion fut l’une des égéries de la Nouvelle Vague, révélée dans ces films qui, au début des années 1960, révolutionnaient le cinéma français. Née Françoise Alicia Rose German de Ribon le 29 janvier 1933, à Paris, elle s’était mariée à l’acteur Paul Guers puis au réalisateur, scénariste et critique Jacques Doniol-Valcroze, l’un des fondateurs des Cahiers du cinéma, avec lequel elle a eu deux enfants. Mardi 16 décembre, ceux-ci ont annoncé que leur mère était morte le 12 à Paris. Françoise Brion avait 92 ans.
Dès 1957, à 24 ans, elle avait figuré dans Donnez-moi ma chance de Léonide Moguy et Nathalie, de Christian-Jaque, et on l’avait aussi vue en 1958 dans Le Petit Prof de Carlo Rim. Mais c’est en 1960 qu’elle est remarquée, coup sur coup, dans Le Bel Age, de Pierre Kast (avec Boris Vian et sa femme, Ursula Kübler, Giani Esposito, Alexandra Stewart, Jean-Claude Brialy), et deux films de Jacques Doniol-Valcroze : Le Cœur battant (un peintre joué par Jean-Louis Trintignant tombe amoureux d’elle, qui lui préfère un diplomate chilien) et L’Eau à la bouche (elle y est une châtelaine qui séduit l’amant de sa cousine, au son d’une chanson culte de Serge Gainsbourg, « Je t’en prie ne sois pas farouche/quand me vient l’eau à la bouche »).
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