Qui a oublié la brouille retentissante intervenue, en juin, entre Donald Trump et Elon Musk ? A l’époque, le président américain avait affirmé que le patron de Tesla était fâché avec lui à cause de l’arrêt programmé des dispositifs de soutien aux voitures électriques. Depuis, les deux hommes se sont rabibochés, mais les nouvelles règles du jeu mises en place par une administration proénergies fossiles provoquent une onde de choc majeure au sein l’industrie automobile américaine.
Ford a ainsi annoncé, lundi 15 décembre, faire machine arrière sur l’électrification de sa gamme. Le constructeur renonce à commercialiser aux Etats-Unis des modèles lourds 100 % électriques, pick-up et autres fourgons actuels ou en projet, dont il considère qu’ils ne pourront jamais être rentables. Un peu à l’image de la décision prise par Porsche, en octobre. L’ampleur de cette volte-face se lit dans les 19,5 milliards de dollars (16,6 milliards d’euros) de dépréciations et charges que l’industriel prévoit d’inscrire sur ses comptes au quatrième trimestre.
La demande n’est pas au rendez-vous, assure Jim Farley, le directeur général de Ford, précisant que la part des véhicules électriques sur le marché américain est passée de 12 % à 5 %. Un effet de la fin des aides associées à l’achat d’une voiture électrique ? Pour les constructeurs, c’est la double peine, car l’administration Trump a également promis de supprimer un système de crédit carbone qui bénéficiait aux fabricants de motorisations vertueuses.
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