Emprisonné depuis août 2023, l’ancien premier ministre pakistanais Imran Khan (2018-2022) suscite la plus grande inquiétude de ses proches, notamment de sa sœur, qui a pu lui rendre visite récemment en prison. Vendredi 12 décembre, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture, Alice Jill Edwards, s’est également émue de son sort, déclarant qu’il subissait un traitement inhumain ou dégradant pouvant s’apparenter à de la torture.
Très populaire dans le pays, mais perçu comme une menace par le commandement militaire dirigé par le maréchal Munir et par le puissant clan Sharif-Bhutto, Imran Khan est déchu du pouvoir en 2022 par un vote de défiance au Parlement, puis arrêté. Le pouvoir engage alors plus d’une centaine de procédures judiciaires, uniquement destinées à le neutraliser. Il est ensuite condamné dans de multiples affaires allant de la corruption à la divulgation de secrets d’Etat.
De sa prison d’Adiala, près d’Islamabad, l’ancien champion de cricket, 73 ans, refuse depuis deux ans et demi toute négociation et toute offre d’exil, contrairement à son prédécesseur, Nawaz Sharif – premier ministre de 2013 à 2017 –, qui, destitué par l’armée, condamné fin 2018 à sept ans de prison pour corruption, avait gagné Londres, officiellement pour raison médicale, et s’était exilé pendant cinq ans.
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