A Rennes, une page d’histoire se tourne. L’Etat a signé, lundi 15 décembre, la vente d’un bien exceptionnel qu’il possédait depuis 1793 : le palais Saint-Melaine. Un élégant bâtiment avec un jardin et une jolie cour, situé juste à côté du Thabor, le grand parc de la capitale bretonne. Après plus de deux cent trente ans d’utilisation publique, ce lieu aujourd’hui vide et en mauvais état va revenir au secteur privé.
Un promoteur local, le groupe Bâtisseurs d’avenir, doit le rénover de fond en comble pour y installer des logements et des bureaux. Cette transaction marquante cache toutefois une réalité moins glorieuse : alors qu’il cherche désespérément à remplir ses caisses, l’Etat a de plus en plus de mal à céder son patrimoine immobilier.
Cela faisait des années qu’il envisageait de se défaire du palais Saint-Melaine. Construit en partie dans les années 1670 au sein d’un vaste enclos religieux, puis agrandi vers 1720, cet édifice avait servi d’évêché, avant de passer dans le giron de l’Etat à la Révolution. Il a connu alors diverses affectations : musée, faculté de droit, rectorat d’académie… Mais l’administration l’a mal entretenu, un peu délaissé et, en 2021, l’a déclaré inutile au service public. Susceptible, donc, d’être vendu.
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