José Antonio Kast recueille 59,83% des suffrages contre 40,17% pour Mme Jara, selon des résultats officiels portant sur le dépouillement d’environ 20% des bulletins de vote.
La candidate de gauche à la présidentielle au Chili, Jeannette Jara, a reconnu sa défaite face à son adversaire d’extrême droite, avec 17 points séparant les deux candidats selon le dépouillement en cours. « La démocratie s’est exprimée haut et fort », a écrit Mme Jara sur son compte X, disant avoir communiqué « avec le président élu », l’ultraconservateur Kast, « pour lui souhaiter du succès, pour le bien du Chili ».
Les bureaux de vote ont commencé à fermer à 18 h 00 locales (21h00 TU), ouvrant la voie au dépouillement, au terme d’une journée marquée par de longues files d’attente pour ce scrutin obligatoire. Près de 16 millions d’électeurs étaient appelés à départager les deux candidats.
Campagne sur la lutte contre la criminalité
Le candidat d’extrême droite en est à sa troisième tentative d’accéder à la présidence. Après avoir voté à Paine, à 40 km au sud de Santiago, il a été applaudi par une foule scandant « Kast, président ». Il a promis de rechercher l’unité, dans un pays très polarisé. « Le vainqueur (de l’élection) devra être la présidente ou le président de tous les Chiliens », a-t-il dit. Sa rivale de gauche, issue des rangs du Parti communiste, a déclaré aspirer à « un meilleur avenir pour le Chili, un pays où la haine et la peur ne soient pas au premier plan ».
L’ex-député Kast, catholique pratiquant et père de neuf enfants, a fait campagne sur la lutte contre la criminalité et la promesse d’expulser les près de 340 000 migrants en situation irrégulière, pour la plupart des Vénézuéliens. En face, Jeannette Jara, 51 ans, ex-ministre du Travail du président sortant Gabriel Boric, promet l’augmentation du salaire minimum et la défense des retraites.
Au premier tour mi-novembre, les deux candidats ont obtenu chacun un quart des suffrages, avec une légère avance pour la gauche. Mais mis ensemble, les candidats de droite ont totalisé 70%.
Pendant cette campagne, José Antonio Kast s’est opposé à l’avortement même en cas de viol ainsi qu’au mariage homosexuel. L’ultraconservateur, dont le père a servi dans l’armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, a soutenu la dictature et assuré que si Augusto Pinochet était en vie, il voterait pour lui.
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