FRANCE INTER – À LA DEMANDE – ÉMISSION
Aussi ponctuel que discret, le comédien Laurent Stocker distribue à l’équipe de France Inter les textes qu’il a choisis : « On va commencer par le plus ardu : Aragon ». Un auteur qui, comme il le racontera hors antenne, lui a porté chance puisque ce sont ses poèmes qu’il a présentés au Conservatoire où il fut reçu en 1993 et ce alors même que la poésie était interdite : « le jury n’y a vu que du feu », confie le sociétaire de la Comédie-Française, amusé et surtout admiratif de l’auteur du Fou d’Elsa. « Dommage qu’il eut été stalinien…. », glissera-t-il tout de même.
Et de commencer ainsi : « Pourquoi lire de la poésie aujourd’hui ? Pour refuser que le monde ne se réduise à du bruit : la poésie nous rend à nous-mêmes ». Puis : « Lire Aragon, c’est lire un homme qui a traversé les violences du XXe siècle ». Alors, il lit. Tantôt seul, tantôt avec sa compagne, la comédienne Yaël Elhadad. Et c’est si beau de les entendre ainsi, de les voir se reprendre, au besoin, avec délicatesse. De les entendre dire ces vers que l’on connaît tous : « Il n’y a pas d’amour heureux » et que Laurent Stocker a d’abord entendu dans la voix de Léo Ferré.
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