Les dernières traversées recensées de migrants vers le Royaume-Uni par la Manche dataient du 14 novembre. Après une accalmie de vingt-huit jours, le ministère de l’intérieur britannique a signalé, samedi 13 décembre, la reprise de ces tentatives dangereuses effectuées à bord d’embarcations de fortune.
Un porte-parole du ministère a qualifié ce redémarrage des traversées de « honteuse ». « Le peuple britannique mérite mieux », a-t-il ajouté, sans préciser dans un premier temps combien de migrants étaient arrivés samedi.
Selon plusieurs observateurs, la période de pause de quatre semaines – la plus longue période ininterrompue sans arrivée de migrants depuis l’automne 2018 – était due à de mauvaises conditions météorologiques.
Un accord « un pour un » avec la France
Le premier ministre travailliste, Keir Starmer, qui a promis de « détruire les gangs » de passeurs, tente en vain de faire baisser le nombre de migrants qui arrivent sur le sol britannique, un sujet qui alimente la poussée du parti d’extrême droite Reform UK.
Depuis le 1er janvier, 39 292 personnes sont arrivées au Royaume-Uni à bord de petites embarcations, un chiffre qui dépasse celui de l’année 2024 (36 816). Ces chiffres restent pour l’instant en deçà de ceux enregistrés en 2022 (45 774 arrivées), année record depuis le début du phénomène en 2018.
Pour tenter de faire baisser l’immigration irrégulière, Londres a conclu cet été un accord avec Paris qui consiste à renvoyer en France des migrants arrivés au Royaume-Uni à bord d’embarcations précaires. En échange de l’accueil par le Royaume-Uni de migrants se trouvant en France, sur le principe du « un pour un ».








