Ce fut laborieux mais, au final, ce sont trois points qui suffisent au bonheur des Parisiens. Le Paris Saint-Germain (PSG) a repris provisoirement la tête de la Ligue 1, samedi 13 décembre, grâce à son succès étriqué à Metz (3-2), lanterne rouge du championnat, lors de la 16ᵉ journée. Avec deux points de retard, le Racing Club de Lens a l’occasion, dimanche, de reprendre les commandes du classement en cas de succès contre Nice, avant la trêve de Noël.
« J’ai eu peur, très peur. Metz, particulièrement en deuxième mi-temps, était dans le match jusqu’à la dernière minute », a confié Luis Enrique. L’entraîneur parisien s’est appuyé sur une équipe remaniée et ses « titis » pour s’imposer avec peine à Saint-Symphorien. Ce déplacement lorrain était sans aucun doute le match le moins important de la période pour le PSG, trois jours après la Ligue des champions à Bilbao (0-0) et quatre jours avant la finale de la coupe intercontinentale à Doha contre le club brésilien de Flamengo, un trophée que Paris a pour la première fois l’occasion de remporter.
Après deux « clean sheets » (un match sans concéder de but), le gardien russe Matvey Safonov a encaissé deux buts. Le premier était évitable dans la mesure où il a été dupé par les tentatives messines lors d’un centre mal dégagé et n’a pu se relever à temps pour sortir la belle frappe lointaine de Jessy Deminguet (1-2, 42ᵉ). Il a revanche réalisé un arrêt important sur une frappe déviée, quand le public poussait fort pour l’égalisation (62ᵉ). Et c’est sur l’action suivante que Désiré Doué, lancé seul en profondeur, a semblé tuer le suspense (3-1, 63ᵉ), avant le joli but de Giorgi Tistaishvili (2-3, 81ᵉ).
Le PSG pensait déjà avoir fait le break dès la première mi-temps. Le trio d’attaque formé des jeunes Ibrahim Mbaye et Quentin Ndjantou et de Gonçalo Ramos a bien tenu son rôle. Ramos a parfaitement repris un centre de Lee qui venait de combiner avec Mbaye sur corner (1-0, 31ᵉ). Et le même Mbaye, 17 ans, a réussi un joli raid sur le flanc gauche avant d’adresser une passe au cordeau pour Ndjantou, 18 ans, qui s’est bien jeté pour conclure (2-0, 39e). Le PSG compte désormais 17 buteurs différents en Ligue 1 cette saison.
Néanmoins, le PSG s’est fait peur et c’est avec soulagement qu’il a vu l’arbitre siffler la fin de la rencontre. Signe d’une certaine nervosité, Luis Enrique avait fait sortir Mbaye pour faire entrer le défenseur Lucas Beraldo.
Rennes profite des erreurs de Brest
Plus tôt dans l’après-midi, les Rennais se sont relancés dans le derby breton face à Brest, une semaine après leur lourd revers au Parc des Princes contre le PSG (5-0) qui avait mis fin à une série de quatre succès d’affilée. Le Stade rennais reprend ainsi la 5ᵉ place du classement, avant le match dimanche de l’OL.
Les Brestois ont de quoi se mordre les doigts, eux qui ont ouvert la marque dès la 13ᵉ minute par Mama Baldé. Complètement étouffé par le pressing des visiteurs et incapable de se remettre dans le sens de la marche, Rennes a trouvé un improbable sauveur en la personne de Kenny Lala. Le latéral droit des Finistériens s’est d’abord emmêlé les pinceaux sur un ballon sans difficulté, permettant à Mousa Al-Tamari de servir en retrait Estéban Lepaul qui a envoyé le ballon dans le but grand ouvert (1-1, 24ᵉ).
Les gestes de réconfort de ses coéquipiers n’ont servi à rien puisque 12 secondes seulement après la remise en jeu, Lala remettait trop mollement en direction de Brendan Chardonnet et Al-Tamari, toujours lui, s’emparait du ballon pour aller remporter son face-à-face avec Grégoire Coudert, préféré à Radoslaw Majecki dans les cages (2-1, 25ᵉ).
La seconde période a été plus maîtrisée par les Rouge et Noir qui ne se sont cependant pas créé beaucoup d’occasions. En fin de match, Ludovic Blas a néanmoins décalé Quentin Merlin dont le centre tendu a trouvé le plat du pied victorieux de Kader Meïté (3-1, 87ᵉ).
« Cette défaite, je la prends personnellement », a réagi Kenny Lala après le derby au micro du diffuseur BeIN Sports. Brest, dont la série de trois victoires de suite s’arrête, finira 2025 dans la seconde moitié du classement, actuellement 11ᵉ.
Le PFC stagne
Enfin, Toulouse est remonté à la 7ᵉ place après avoir battu facilement, samedi soir, le Paris FC (3-0), enchaînant deux succès après six matchs de suite sans victoire.
Au stade Jean-Bouin, les Toulousains ont dominé surtout la première période, en réussissant des projections rapides : après avoir manqué un penalty (13ᵉ), Djibril Sidibé a parfaitement servi Santiago Hidalgo (1-0, 28ᵉ) puis Yann Gboho (3-0, 69ᵉ), auteur d’un doublé puisqu’il avait marqué le but du break en première période (37ᵉ).
En face le PFC, qui restait sur deux nuls et deux défaites, n’y arrive plus et stagne à la 14ᵉ place, avant le match du Havre, dimanche.








