- En Ariège, un troupeau de 200 vaches doit être abattu.
- Des heurts ont eu lieu entre éleveurs manifestants et forces de l’ordre.
- La responsable de la filière viande de la Coordination rurale a réagi sur LCI.
Jeudi 11 décembre, des confrontations sont survenues en Ariège entre les forces de l’ordre et des éleveurs manifestants qui cherchaient à empêcher l’abattage de centaines de vaches infectées par la dermatose nodulaire. Les agriculteurs avaient entrepris de bloquer l’accès à la ferme concernée, mais les gendarmes ont fini par prendre le contrôle de l’exploitation.
« On est rendus à être considérés comme des délinquants. Nous voulons défendre l’agriculture, nous voulons défendre nos élevages et il n’y a pas de réponse
« , a réagi Natacha Guillemet, responsable de la filière viande du syndicat de la Coordination rurale. « Vous voyez comment ils nous ont répondu hier, on nous a tiré dessus. Nous étions là uniquement pour défendre ces vaches qui allaient être euthanasiées pour soi-disant lutter contre la dermatose nodulaire
« , a-t-elle ajouté.
Elle réfute ainsi le caractère violent prêté aux manifestations agricoles de la veille, estimant que ce sont les forces de l’ordre qui ont fait preuve d’une grande violence. « La violence, c’est la police qui était en face (…) Ils ont lancé des bombes lacrymogènes. Les agriculteurs en eux-mêmes n’avaient rien. On n’avait même pas de fourche. Il n’y avait pas d’outil. On était pacifiques
« , a-t-elle avancé.
Appartenant au Cnopsav (Comité d’experts apicole rattaché au Conseil national d’orientation de la politique sanitaire animale et végétale), elle affirme également que d’autres options auraient pu être envisagées, comme l’aurait laissé entendre la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard.







