La France vit-elle un hiver industriel ? La liquidation de Brandt, décidée jeudi 11 décembre par le tribunal des activités économiques de Nanterre, avec la suppression de 750 emplois, est un nouvel exemple de la crise économique et sociale qui frappe l’industrie tricolore. Ces derniers mois, les plans sociaux et les fermetures se multiplient, tous secteurs confondus : métallurgie (ArcelorMittal, NovAsco, Erasteel, Vallourec), automobile (Valeo, Forvia, Michelin, Stellantis), verrerie (Verallia), pharmaceutique (Sanofi), agroalimentaire (Teisseire, Ynsect, Blédina)…
A chaque fois, les mêmes raisons ou presque sont invoquées : concurrence féroce des pays asiatiques, notamment de la Chine, coût de l’énergie élevé, baisse de la demande… Dans le cas de Brandt, la marque fondée en 1924 est confrontée à la concurrence de l’électroménager chinois, coréen ou turc, et à la crise du marché de l’immobilier qui provoque celle de l’équipement des foyers.
Le nombre de sites industriels en difficulté grimpe depuis septembre. Selon un comptage du cabinet privé Trendeo, publié dans Les Echos mercredi, 165 sites industriels sont menacés depuis la rentrée dans le pays, contre 120 en septembre 2024. Une centaine de ces dossiers concernent près de 10 000 emplois. Les régions les plus touchées sont le Grand Est (2 726 emplois perdus en un an), la Bourgogne-Franche-Comté (2 649 emplois) et les Hauts-de-France (2 280 emplois).
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