- Emmanuel Grégoire, candidat socialiste à la mairie de Paris, se dit prêt à vendre le Parc des Princes.
- Une rupture avec la ligne défendue jusqu’ici par la municipalité d’Anne Hidalgo, dont il fut pourtant premier adjoint.
- Objectif affiché : relancer les discussions dès 2026 et empêcher le départ du PSG.
Le bras de fer entre la Ville de Paris et le Paris-Saint-Germain pourrait-il enfin se débloquer ? C’est en tout cas ce qu’espère Emmanuel Grégoire. Dans un entretien accordé à nos confrères de L’Équipe (nouvelle fenêtre), le candidat socialiste à la mairie annonce être favorable à la vente du Parc des Princes au club qatari, un scénario que la municipalité d’Anne Hidalgo avait toujours exclu. Ce changement de ligne assumé vise directement à empêcher le club parisien, cette année champion d’Europe, de quitter la capitale après des mois de tension.
La vente est une option que je proposerai
La vente est une option que je proposerai
Emmanuel Grégoire, candidat socialiste à la mairie de Paris
« Oui, Maire, la vente est une option que je proposerai au Conseil de Paris »
, affirme le député. Il faut dire que depuis plusieurs années, les dirigeants du PSG réclament l’acquisition du stade (nouvelle fenêtre) pour mener leurs travaux d’agrandissement et un passage de 48.000 à 60.000 places. Le refus persistant de la mairie, en particulier « à l’approche de la Coupe du monde au Qatar »,
avait poussé Nasser Al-Khelaïfi à menacer un départ dès 2024, déclenchant l’intérêt d’une dizaine de communes franciliennes prêtes à accueillir le club, comme Ris-Orangis ou Massy, dans l’Essonne.
Deux options sur la table
Pour sortir de l’impasse, Emmanuel Grégoire veut désormais soumettre deux options au Conseil de Paris : un bail emphytéotique de très longue durée ou une cession pure et simple du stade. « Je rappelle que la décision revient au Conseil de Paris et non au Maire. Ensuite, parmi les contraintes, l’évaluation du prix du Parc des Princes par les services du Domaine est structurante. Or, elle est extrêmement difficile »
, détaille l’ancien premier adjoint d’Anne Hidalgo.
D’autant qu’une telle vente serait strictement encadrée : le candidat entend notamment interdire toute opération de « naming »
(pratique consistant à associer le nom d’une entreprise à un lieu, ndlr) pour préserver le nom « Parc des Princes », mais aussi maintenir l’obligation d’en faire un stade de football, même en cas de revente ou de faillite du club, et conserver pour la Ville un « droit prioritaire de rachat »
.
Au-delà de la question juridique, Emmanuel Grégoire défend une vision beaucoup plus large du futur du stade. Il souhaite ainsi proposer un projet de « Nouveau Parc des Princes »
, incluant la couverture d’une partie du périphérique pour créer un jardin, ainsi que le développement d’une zone commerciale à la porte de Saint-Cloud. « Je souhaite dire aux Parisiennes et aux Parisiens qui souhaitent que le PSG reste au Parc des Princes que c’est possible »
, insiste-t-il. À condition, et pas des moindres, de remporter la mairie en mars prochain.








