Comment redonner du souffle au dialogue social ? En cherchant à mieux comprendre les attentes des parties prenantes à ce dialogue, répond le cabinet AlterNego, qui conseille les entreprises sur ce sujet. Pour ce faire, les consultants ont réalisé, en avril, une série d’entretiens qualitatifs, puis collecté les réponses de 4 290 personnes interrogées dans diverses catégories : représentants du personnel (258), direction (136) et salariés (3 896). L’objectif étant d’identifier les écarts de perception et d’attente des uns et des autres.
Premier constat : les parties prenantes s’accordent en grande majorité sur ses finalités, puisque 81 % des répondants estiment que le dialogue social sert à défendre les droits des salariés, et que 71 % considèrent qu’il facilite l’accompagnement des transformations. Mais ce relatif consensus s’effrite quand on aborde d’autres dimensions : 32 % des membres de la direction jugent que le dialogue social constitue un canal privilégié de transmission de l’information, contre 65 % des représentants du personnel et 47 % des salariés non dirigeants dépourvus de mandat. Un écart qui s’explique notamment par le fait que la direction dispose d’autres moyens de communication, comme la ligne managériale, la messagerie électronique ou la lettre d’information…
Bien plus préoccupant, seulement 37 % des sondés considèrent que les accords signés dans le cadre du dialogue social répondent à leurs besoins. « Les accords sur les rémunérations, un sujet qui intéresse tout le monde, demeurent trop rares et insuffisamment avantageux du point de vue des salariés. Les entreprises en signent davantage sur le handicap ou pour instaurer des dispositifs de mobilité professionnelle. Mais ces problématiques concernent finalement un nombre limité de personnes », analyse Jean-François Poupard, directeur de l’expertise dialogue social et qualité de vie et conditions de travail chez AlterNego.
« Jeu de rôle »
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