- Les pétroliers de la flotte fantôme russe sont désormais sous la menace des « Sea Baby ».
- Ces drones navals ukrainiens sans pilote sont notamment à l’origine des deux récentes attaques contre des navires.
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Ukraine-Russie : la perspective de négociations relancée ?
Kiev cible la flotte fantôme russe. Deux pétroliers sous pavillon gambien et soupçonnés de participer aux exportations du pétrole russe ont été attaqués en mer Noire vendredi et samedi par des drones navals appartenant à l’Ukraine. Une source au sein des services de sécurité ukrainiens (SBU) a affirmé à l’AFP que ces navires « se rendaient au port russe de Novorossiïsk »
pour être réalimentés en hydrocarbures et que des drones « Sea Baby » ont été utilisés dans cette opération. Voici ce que l’on sait sur cette arme utilisée en mer Noire.
Apparu en 2023, le « Sea Baby » (« bébé des mers » en français) est un drone naval de surface. Sans pilote, l’engin qui ressemble à un mini-zodiac est contrôlé à distance pour des frappes ciblées à moyenne et longue distance. Autres avantages : il est capable de résister à des conditions météorologiques extrêmes et il peut transporter de lourdes charges explosives avant de s’écraser contre sa cible.
Jusqu’à 2 tonnes d’explosifs à plus de 1.500 km
Alors que ce drone naval pouvait transporter jusqu’à « 800 kg d’explosifs à 800 km dans les conditions d’une tempête modérée »
à ses débuts, l’armée ukrainienne a indiqué en octobre dernier que ses capacités s’étaient accrues. Son rayon d’action est passé de 1.000 à 1.500 km et leur charge utile peut désormais atteindre 2.000 kg.
Des systèmes de ciblage boostés par l’IA
Le « Sea Baby » a également gagné en précision grâce à l’utilisation de l’IA. Le général de brigade du SBU, Ivan Loukachevitch, a déclaré en octobre à Reuters lors d’une démonstration, que ces « nouveaux bateaux » sont dotés de systèmes de ciblage assistés par l’IA. Celui-ci a ajouté qu’ils peuvent désormais lancer de petits drones d’attaque aérienne et qu’ils sont par ailleurs équipés de systèmes d’autodestruction afin d’empêcher toute capture.
Un « changement stratégique » en mer Noire
Avec ces évolutions, le « Sea Baby » contribue à un « changement stratégique »
en permettant de frapper des cibles plus lourdes et plus éloignées, tels que des pétroliers servant les intérêts de la Russie en mer Noire. Cette arme contraint également la flotte ennemie à déplacer ses navires vers des bases plus éloignées.
De fabrication uniquement ukrainienne et sans participation occidentale, cette arme a également été utilisée pour frapper à plusieurs reprises l’emblématique pont de Crimée reliant la péninsule ukrainienne annexée à la Russie depuis le début du conflit.










