Le mouvement social contre l’austérité budgétaire à l’appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires avait un impact limité, mardi 2 décembre, avec un trafic ferroviaire quasi-normal et peu d’enseignants grévistes.
Le ministère de l’éducation nationale a annoncé un taux de grévistes de 5,27 % chez les enseignants : 6,31 % dans les écoles primaires, 4,57 % dans les collèges et lycées, selon un communiqué publié à la mi-journée. Pour les personnels de vie scolaire, le taux de grévistes s’établit à 13,14 %, toujours d’après les chiffres du ministère.
Dans les transports, le trafic ferroviaire était quasi normal dans la matinée, conformément aux prévisions de la veille. Sur les lignes régionales, le trafic était toutefois perturbé dans les régions Centre-Val de Loire et Occitanie. En Ile-de-France, seul le RER C était légèrement perturbé, avec neuf trains sur dix en circulation. La SNCF a conseillé aux passagers de « vérifier les trajets, correspondances et horaires avant de se déplacer ».
Le transport aérien, les routes départementales d’Ile-de-France et le trafic des réseaux de métro, de bus, de tramway et de RER gérés par la RATP ne devaient pas être impactés.
Quelque 150 rassemblements prévus
A Nantes, au moins 1 500 personnes selon les syndicats, 750 selon la préfecture, ont défilé derrière une banderole marquée « On prend la rue pour sortir de l’impasse » afin de réclamer entre autres l’abrogation de la réforme des retraites et une justice fiscale « digne de ce nom ».
Quelque 150 rassemblements et cortèges sont prévus à travers la France, d’après les syndicats. A Paris, les autorités anticipent la présence de 5 000 à 10 000 personnes, avec un cortège partant de place de la Bourse à compter de 14 heures.
Alors que le budget de la Sécurité sociale revient à l’Assemblée nationale cette semaine, les syndicats CGT, FSU et Solidaires ont appelé à cette journée de mobilisation nationale pour tenter de faire pression sur le gouvernement, « contre l’austérité et pour nos salaires ». Pour la CGT, l’une des demandes principales porte sur des augmentations de salaires avec le slogan « De l’argent, il y en a ». Ni la CFDT ni FO n’ont appelé à cette journée de mobilisation.
Jeudi, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, avait lancé une « alerte rouge » contre un projet de budget « qui pénalise l’ensemble des segments de la société avec des conséquences extrêmement concrètes », notamment « pour les plus précaires d’entre nous ».
« Il faut un budget, mais pas à n’importe quel prix », a-t-elle ajouté mardi sur France Inter. « Un budget qui impose une violente cure d’austérité aux travailleurs et aux travailleuses et qui nous impose une année noire en 2026, ça serait non seulement un budget injuste et violent (…), mais un budget mauvais pour l’économie, avec un effet récessif très important parce que des travailleurs et des travailleuses dont le pouvoir d’achat baisse, ça veut dire moins de consommation », a développé la dirigeante syndicale.
Pour la secrétaire générale de la FSU, Caroline Chevé, « la question qui se pose aujourd’hui, c’est celle de la pérennité de nos services publics », confrontés à une crise d’attractivité à cause de la faiblesse des salaires, selon elle. La cheffe de file de ce syndicat d’agents publics s’est cependant dit consciente « de la difficulté à mobiliser ».














